Quand l’interaction orale des mères lituaniennes ne suffit pas pour la transmission d’une langue d’origine : le cas des familles mixtes en France: Politique linguistique familiale : oralité et transmission

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30 novembre 2021

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Vitalija Kazlauskiene et al., « Quand l’interaction orale des mères lituaniennes ne suffit pas pour la transmission d’une langue d’origine : le cas des familles mixtes en France: Politique linguistique familiale : oralité et transmission », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.1x1h4u


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Résumé Fr

Aujourd’hui, le modèle familial traditionnel se transforme. Néanmoins, la mère continue de diriger la politique linguistique familiale (Deprez 1996, 2000; Moore 2006; Briké 2017; Ricard 2018; Ramonienė 2021). Les femmes migrantes sont toujours considérées comme les gardiennes de leur langue et de leur culture d’origine (Lambert 2005 ; Idiata 2009 ; Aissaoui 2013). Les données des études antérieures (Bulbukiene 2015 ; Ramoniene 2019 ; Hilbig 2020), montrent que c’est un trait particulier des mères lituaniennes qui, en tant que représentantes d’une petite nation avec une histoire linguistique compliquée, sentent leur héritage linguistique menacé. Les entretiens semi-structurés mettent en évidence un attachement des mères lituaniennes à la transmission de la langue d’origine. Cependant, rares sont les enfants de la famille mixte qui savent bien parler, lire et écrire la langue lituanienne ; c’est souvent l’interaction orale qui est la seule voie vers la langue d’origine des mères. L’oralité, en tant que mode de communication, repose sur une interaction immédiate qui devrait favoriser la transmission linguistique, mais il arrive qu’on s’aperçoive de sa présence seulement au niveau du bilinguisme passif, surtout avec les enfants cadets. Notre réflexion relative à la politique linguistique familiale en contexte migratoire s’inscrit dans le cadre d’un grand projet international intitulé MotherNet. Cette fois, en nous appuyant sur les données empiriques extraites d’entretiens semi-structurés réalisés auprès de mères lituaniennes de familles mixtes de France, nous visons à montrer la dynamique des cas où les mères lituaniennes ne réussissent pas à transmettre leur langue d’origine pour atteindre un ‘bilinguisme harmonieux’ (De Houwer 2015). Nous tenterons de montrer comment le contexte migratoire dicte les conditions de transmission de la langue d’origine, quelles sont les causes intérieure et extérieures des modalités de cette prise en compte; comment les mères y résistent et pourquoi l’appropriation de la langue de la famille à laquelle l’enfant a été exposé ne se produit pas.

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