Un lieu d'enseignement : l'amphithéâtre, espace du cours magistral : (note préparatoire) Fr It

Fiche du document

Date

1999

Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

info:eu-repo/semantics/OpenAccess



Sujets proches Fr

Arènes Gradin

Citer ce document

Christian Hottin, « Un lieu d'enseignement : l'amphithéâtre, espace du cours magistral », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.1xcu8u


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

« Ad caedes hominum prisca amphitheatra patebant, ut longum vivere discant nostra patent » , ce distique latin de Santeul ornait l'amphithéâtre de Saint-Cosme et Saint-Damien , maison des chirurgiens parisiens avant leur installation dans l'édifice construit par Gondoin. Tout en opposant résolument leurs destinations respectives, ce texte souligne la lointaine parenté qui unit les amphithéâtres du monde antique et ces salles de cours, souvent circulaires ou disposées en hémicycle, qui se sont développées depuis l'époque moderne au point de devenir le lieu par excellence de la transmission du savoir universitaire. La famille des espaces dérivés des premiers amphithéâtres est très vaste, tant cette disposition rayonnante du public semble naturelle pour les lieux destinés à la diffusion des paroles : théâtres, salles des assemblées politiques (Sénat, Assemblée nationale, Congrès à Versailles), églises et temples . Les amphithéâtres universitaires ne constituent qu'une branche de cette famille. Peu à peu, en fonction de l'évolution des besoins (nombre d'étudiants, méthodes pédagogiques), leur conception et leur équipement ont évolué, rendant ténue la ressemblance entre les amphithéâtres actuels et ceux des siècles passés... Il est vrai que les amphithéâtres contemporains, très vastes et surpeuplés diffèrent profondément des amphithéâtres anatomiques de la Renaissance. Les amphithéâtres furent d'abord le lieu privilégié des dissections pratiquées par les médecins et les chirurgiens : les premières salles parisiennes témoignent de cette époque. A l'Ecole de Chirurgie de Gondoin, construite entre 1776 et 1786, l'amphithéâtre est toujours destiné aux dissections, mais, par ses dimensions considérables, sa forme majestueuse et sa décoration murale, il annonce les salles de l'époque postérieure : le XIXe siècle sera l'âge d'or des amphithéâtres, le temps des "grands amphithéâtres" avant celui des "gros amphithéâtres", pour reprendre l'expression de Denis Lenglart et Agnès Vince.Au XIXe siècle, la forme de l'amphithéâtre s'impose dans toutes les disciplines. Il est par excellence le lieu du grand cours public, ouvert à tous, à la Sorbonne comme au Collège de France. L'espace professionnel est devenu un lieu de prestige et de représentation comparable aux théâtres et aux opéras. Après 1880, dans les facultés de l'Université de Paris, des amphithéâtres sont construits en grand nombre : conçus avec une grande attention portée aux problèmes techniques, dotés des équipements les plus modernes et les mieux adaptés à la discipline enseignée, décorés somptueusement, ils sont en outre un lieu où se côtoient différents acteurs (professeurs, étudiants, simples auditeurs) et où s'expriment divers rites.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en