La communauté et les champs (Picardie et Hainaut, XIIe -XVIe siècle)

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2018

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Samuel Leturcq, « La communauté et les champs (Picardie et Hainaut, XIIe -XVIe siècle) », HALSHS : archive ouverte en Sciences de l’Homme et de la Société, ID : 10670/1.1zxt7v


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Résumé Fr

La communauté paysanne s’apparente à une institution chargée d’assurer une redistribution équitable des ressources des terroirs entre les membres de la communauté. L'analyse croisée des coutumes des communautés paysannes en Picardie et Hainaut montre leur principal domaine d’intervention en matière de police des champs : la circulation au sein du terroir et la protection des productions. La communauté picarde et hennuyère médiévale apparaît comme une instance de régulation des flux dans le terroir cultivé, à l’instar des communautés administrant la distribution équitable de l’eau dans un contexte d’agriculture irriguée. La gestion de l’élevage est au coeur des préoccupations des communautés picardes et hennuyères, de sorte que les champs entrent secondairement dans leur domaine de compétence, uniquement dans la mesure où il est nécessaire de protéger les terres portant une récolte des passages incessants des hommes, de leurs chariots et de leurs troupeaux, depuis les centres de peuplement jusqu’aux communaux. L’enjeu, c’est de faire circuler des troupeaux destructeurs au milieu d’un terroir nourricier, d’amener ces troupeaux du centre d’exploitation aux pâturages sans ruiner les moissons. Les communautés déterminent un calendrier des activités et des passages, définissent le statut des clôtures, installent un personnel assermenté pour contrôler les usages, réglementent la charge pastorale… Les emblavures sont en effet menacées par tous les passages, au niveau des routes et des chemins qui bordent les champs, au niveau des lisières des landes ou des bois communaux parcourus par les bestiaux, et même au niveau des champs voisins débarrassés de leur récolte, laissés en jachère et largement ouverts à la vaine pâture. La vaine pâture est attestée, tant dans les champs que dans les prés. Mais les records de coutume hennuyers attestent que cette vaine pâture est plus souvent une faculté offerte aux laboureurs, rarement une servitude qui s’impose de manière impérative.

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