2016
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Simon Schwarzfuchs, « La succession du Chaagat Arieh (1785-1786) », Revue des études juives (documents), ID : 10.2143/REJ.175.3.3186068
La récente découverte de l’inventaire de la succession du célèbre rabbin de Metz surnommé le Chaagat Arieh révèle pour la première fois la nature et l’ampleur des activités et de la fortune d’un grand rabbin d’une nation des Juifs dans une province française sous l’Ancien Régime. Rien n’y est passé sous silence : on trouve même le catalogue de sa bibliothèque ou le détail de sa garde-robe et de celle de son épouse. Du fait de sa nomination, il était également devenu tout comme ses collègues patentés le juge et le notaire des Juifs de sa circonscription à quelques réserves près. Le Chaagat Arieh était assez fortuné pour accorder des prêts d’argent relativement nombreux à des Juifs et à des non-Juifs. Certains n’avaient pas été remboursés lors de son décès, d’où la nécessité de cet inventaire, qui fut dressé par le notaire royal et non par le tribunal rabbinique du lieu.