Réenchanter les soins palliatifs : ou comment les hommes-médecine amérindiens parlent aux soignants que nous sommes

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Au moment où le mouvement des soins palliatifs approche de l’âge respectable de 50 ans, il est utile de faire un bilan, et de se demander quelle a été leur évolution, et quelle est leur orientation actuelle et future. Après le nécessaire passage par une phase plus institutionnalisée, pour envisager leur avenir et garder leur vitalité, il paraît nécessaire que les soins palliatifs renouent avec quelque chose de l’esprit créateur des pionniers. Sous quelle forme ? C’est la piste de la spiritualité en général, et plus particulièrement de la spiritualité des Amérindiens, des « chamanes », qui est ici examinée. En effet, la vision amérindienne de la maladie, du soin, des soignants et de la mort peut inspirer et féconder notre vision occidentale du soin, notamment par la vision de l’Unité, de la guérison et du lieu sacré.

Putting back the magic in palliative care : Or, how the Amerindian medicine men talk to the carer within usAs the palliative care movement reaches the respectable age of 50 (in 2017), it is perhaps a good idea to draw up a balance sheet and take a look at how this care has progressed so far and its current trend. Where has it come from and in what direction is it heading ? And how is it placed in the context of our post-modern, western societies ? Since 1967 the voice of palliative care has consistently resounded as a quest for another dimension in care, as a return to basics... Indeed, in the context of the prevailing healthcare in the late 1960s, there was an element of protest ; it was a reminder that certain aspects were at risk of being sacrificed on the altar of scientific efficiency. The tremendous impetus that preceded the creation of so many palliative care units was driven by the deeply human dimension of this discipline.