Putting an End to the Concept of Aristocratic Quarters in Paris Pour en finir avec les quartiers aristocratiques à Paris En Fr

Résumé En Fr

The concept of an “aristocratic quarter” is used as often by researchers as it is seldomly defined, such is its force of evidence. Even such a groundbreaking a study in its research methods as the survey undertaken by André Chastel of the quartier du Louvre from the fourteenth to the twentieth century does not escape this tendency. Hence, the “aristocratic quarter” is a slippery concept that needs to be discussed. I will embark upon this discussion using other methods than those of Art History, namely, from the perspective of urban history, with the aid of a GIS analysis. I will consider Paris in its totality, and, in the absence of medieval documentation about the height of buildings, I will use a social definition of an aristocratic city residence, in the sense of the possession of a courtier, and not that of a remarkable building. On this basis I have elaborated a corpus of biographies of properties that a courtier owned in 1300 or in 1400, and I have applied to them a prosopographical analysis based upon a single questionnaire (owner, social rank, date, localization, dimension, etc.). This standardization has enabled me to execute a statistical and primarily spatial assessment of the phenomenon of aristocratic quarters, as part of a GIS analysis of which we will see the heuristic value below.

Le concept de « quartier aristocratique » est aussi couramment employé par les chercheurs qu'il est rarement défini, tant il a la force de l'évidence. Même une étude aussi révolutionnaire dans ses méthodes que l’enquête menée par André Chastel sur « le quartier du Louvre » du XIVe au XXe siècle n’échappe pas à cette règle. Le « quartier aristocratique » est donc un concept fuyant qui mérite d’être discuté. Je le ferai en m’appuyant sur d’autres méthodes que celles de l’histoire de l’art, dans une perspective d’histoire urbaine à l’aide d’un SIG. Pour cela je considérerai la ville dans son ensemble et, faute de documentation médiévale sur les élévations, je prendrai une définition sociale de l’hôtel aristocratique, entendu comme la propriété d’un homme de cour, et non comme un bâtiment remarquable. À partir de là, j’ai élaboré un corpus de biographies de propriétés qui ont été possédées en 1300 ou en 1400 par un curial, et je leur ai appliqué un traitement prosopographique sur la base d’un questionnaire unique (propriétaire, rang social, date, localisation, dimension, etc.) . Cette normalisation a permis ensuite de donner une estimation statistique et surtout spatiale au phénomène des quartiers aristocratiques, dans le cadre d’un SIG dont on verra la valeur heuristique.