SHS are increasingly put into question radically. Exposing it is necessary. Elaborating on the attempts to counter this questioning is undoubtedly just as necessary. By taking the case of the “ Le Mot est faible” (i.e. “Putting It Mildly”) collection, which gathers together researchers in SHS, the aim is to delve into an experience inseparably scientific, editorial and political. Not only is the question to combat the misuse of words in public debate (race, decolonial, democracy, people, etc.). It is also an active self-defense textbook for SHS conceived as sciences turned both to the scholarly production of knowledge and to the engagement of the latter in the transformation of the social world.
Las ciencias humanas y sociales se están cuestionando actualmente de forma radical. Es necesario describirlo. Y también es necesario describir los intentos que se hacen para contrarrestarlo. Partiendo del caso de la colección “ Le Mot est faible”, que reúne a investigadores en ciencias humanas y sociales, queremos entrar en los detalles de un experimento indisociablemente científico, editorial y político. No solo se compromete a luchar contra el mal uso de las palabras en el debate público (raza, descolonización, democracia, pueblo, etc.). Es también una autodefensa activa de las ciencias humanas y sociales concebidas como ciencias orientadas tanto hacia la producción erudita de conocimiento como hacia el compromiso de este último en la transformación del mundo social.
La remise en cause des SHS est désormais radicale. La décrire est nécessaire. Décrire les tentatives menées pour aller contre elle l’est sans doute tout autant. En prenant le cas de la collection « Le Mot est faible », qui réunit des chercheuses et des chercheurs en SHS, il s’agit ici d’entrer dans le détail d’une expérience indissociablement scientifique, éditoriale et politique. Elle n’est pas seulement attachée à lutter contre le dévoiement des mots du débat public (race, décolonial, démocratie, peuple, etc.). Située à la jointure délibérée du savant et du politique, elle est aussi une autodéfense en acte des SHS conçues comme sciences tournées à la fois vers la production savante de connaissances et vers l’engagement de ces dernières dans la transformation du monde social.