Post-sionisme : un bilan provisoire : À propos des historiens « agréés » et « non agréés » en Israël

Fiche du document

Auteur
Date

2004

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Shlomo Sand, « Post-sionisme : un bilan provisoire : À propos des historiens « agréés » et « non agréés » en Israël », Annales. Histoire, Sciences Sociales, ID : 10670/1.223492


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Pour appréhender l’essence de la controverse qu’a suscitée le débat autour du « post-sionisme » au cours de la décennie passée en Israël, il est nécessaire de s’attarder en premier lieu sur les structures de la production du savoir historique dans les universités israéliennes. Dès sa création, l’université hébraïque de Jérusalem d’abord, suivie par toutes les universités d’Israël, instaura la division univoque des domaines de recherche du passé : d’une part, les départements d’« histoire générale » et, de l’autre, les départements d’« histoire juive », sans liens institutionnels entre eux. Aucun historien professionnel formé au sein de ces départements d’histoire juive ne s’est trouvé aux premiers rangs des contestataires de l’historiographie officielle. On y retrouve surtout des orientalistes, des politologues, des sociologues et même des linguistes, amenés à engager et gérer ce dur débat. Quelles furent donc les conséquences de cette donnée d’ordre institutionnel sur la gestion même du débat ? L’article, dont l’objectif est de cerner les thèmes sur lesquels on a fait des percées majeures, amorce une tentative de cartographie des axes d’articulation de la controverse : 1) les conditions du déroulement de la guerre de 1948; 2) les positions et actions des dirigeants sionistes face à la Shoah et à ses survivants, ainsi que vis-à-vis des immigrés des pays islamiques; 3) la nature de la colonisation, dès la fin du XIXe siècle; 4) les représentations officielles du passé juif en tant qu’histoire nationale.

Post-Zionism. A temporary balance About “official” and “unofficial” historians in Israël In order to understand the character of the “Post-Zionism” debate that was held in Israel during the nineties, one must first understand the mechanisms, which produce the “knowledge of the past” in the universities of Israel. Since the 1930s, the History studies in the Hebrew university, and later the I other universities in the state of Israel, were divided to General History departments and Jewish History ones, without any unifying framework what so ever. None of those who first engaged in undermining the official Zionist historiography was a professional historian coming from the Jewish history departments. The hard debate was stimulated and held by sociologists, political scientists, Orientalists and even linguists. What were the ramifications of the aforementioned institutional architecture on the ways in which the debate was conducted? The article also tempts to map the major topics of the debate: 1) the circumstances in which the 1948 war took place; 2) the Zionist approach to the Holocaust and its survivors and to the immigration from the Moslem world; 3) the character of the colonization process beginning at the end of the 19th century; 4) the concept of the Jewish past as a national history. Where were the major breakthroughs made?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en