Croire au diable ? Une pratique d’exorcisme comme pare-psychose. À propos d’un cas

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2021

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Yves Cochennec et al., « Croire au diable ? Une pratique d’exorcisme comme pare-psychose. À propos d’un cas », Psychologie Clinique, ID : 10670/1.2248le


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Des travaux psychanalytiques contemporains français font du Mal une mauvaise rencontre. Les exemples cliniques portent le plus souvent sur des cas de patients en demande d’aide. Dans cette étude, nous inversons l’angle d’approche en nous penchant sur la pratique d’un exorciste diocésain, que nous appelons le père J., et posons l’hypothèse selon laquelle l’exorcisme qu’il pratique garantit son équilibre psychique. À l’issue de notre étude du rite, nous postulons qu’il s’agit d’une situation de suggestion au cours de laquelle le consultant met en œuvre inconsciemment les signes attendus pour que tous puissent conclure à une influence diabolique. L’exorcisme en ce sens constitue donc un rite de possession. De plus, en articulant des informations biographiques aux mécanismes à l’œuvre durant le rite, nous parvenons à conclure que la fonction symbolique de prêtre constitue un signifiant inducteur de sublimation des pulsions sexuelles mais que le rite d’exorcisme, encadré par la structuration institutionnelle religieuse, vient réactiver ces mêmes pulsions sous une forme plus archaïque. Elles apparaissent au cours de l’exorcisme dans un jeu dialogique entre le consultant et le père J. qui s’exhorte à les faire taire.

French contemporary psychoanalytical works make of Evil a bad meeting. The clinical examples relate most of the time about cases of patients in demand of help. In this study, we invert the angle of approach by bending us on the practice of a diocesan exorcist, “Père J.”. and we put the hypothesis that the exorcism he practices proceed to a metapsychological function. At the end of our study of the rite, we apply that it is about a situation during which the consultant implements unconsciously the signs so that all can draw the conclusion of a devilish influence. The exorcism constitutes thereby a rite of possession. Furthermore, by linking biographic information to mechanisms occurring through the rite, we conclude, on the one hand, that the priest’s symbolic function constitutes a signifier that induces sexual drive’s sublimation and, on the other hand, that the exorcism rite, framed by the religious institutional structuring, reactivates the same drives, in a more archaic form. They appear during the exorcism in a dialogical play between the consultant and Father Le Père J. who exhorts them to keep silence.

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