Suffering Doe and Sleeping Serpent: Animals in Christian Magical Texts from Late Roman and Early Islamic Egypt

Résumé En Fr

To date approximately 300 Coptic magical texts have been published; a major, though not comprehensive, resource for these remains Marvin Meyer and Richard Smith's Ancient Christian Magic, containing English-language translations of approximately 100 of these manuscripts. These documents serve as fascinating sources for the lives and worldviews of individuals in late antique and early Islamic Egypt, containing rituals for such everyday crises as disease, social conflict, and uncertainty about the future, and attest a rich blend of Pharaonic survivals, orthodox and gnostic Christian discourse, as well as Islamic influence. Animals appear in many of these texts, from familiar domesticated creatures such as sheep and pigeons, to more exotic beasts such as vultures and lions, pests such as gnats and parasitic worms, to mythological beings such as unicorns. They appear in a variety of roles - as the subjects of protective charms intended to protect cattle, as the objects of spells designed to counter predators and parasites, the parts of their bodies (their blood, bones, limbs and organs) used as materia in rituals, their behaviour and physical characteristics invoked in spells (a man cursed to have a penis like an ant, a woman called upon to love a man like a bee longing for honey), or as the actors in mythic or cosmic roles (the birds of the air and beasts of the land hymning God, a serpent symbolising chaos). This essay provides the first overview of the role of animals in Coptic magical texts, attempting to summarise the types of animals and the roles they play in rituals and spoken formulae, and suggest how their use in these texts can be used to reconstruct the position of non-human animals in the worldviews of magical practitioners.

À ce jour, environ 300 textes magiques coptes ont été publiés. Une ressource majeure, bien que non exhaustive, reste l'ouvrage de Marvin Meyer et Richard Smith, Ancient Christian Magic, qui contient des traductions en anglais d'environ 100 de ces manuscrits. Ces documents constituent des sources fascinantes sur la vie et la vision du monde des individus dans l'Égypte de la fin de l'Antiquité et du début de l'Islam. Ils contiennent des rituels pour des crises quotidiennes telles que la maladie, les conflits sociaux et l'incertitude quant à l'avenir, et témoignent d'un riche mélange de survivances pharaoniques, de discours chrétiens orthodoxes et gnostiques, ainsi que d'influence islamique. Les animaux apparaissent dans nombre de ces textes, qu'il s'agisse de créatures domestiques familières comme les moutons et les pigeons, de bêtes plus exotiques comme les vautours et les lions, de nuisibles comme les moucherons et les vers parasites, ou d'êtres mythologiques comme les licornes. Ils apparaissent dans une variété de rôles - comme sujets de charmes protecteurs destinés à protéger le bétail, comme objets de sorts destinés à contrer les prédateurs et les parasites, les parties de leur corps (leur sang, leurs os, leurs membres et leurs organes) utilisées comme materia dans les rituels, leur comportement et leurs caractéristiques physiques sont invoqués dans les sorts (un homme maudit pour avoir un pénis semblable à celui d'une fourmi, une femme appelée à aimer un homme comme une abeille qui se languit de miel), ou comme acteurs de rôles mythiques ou cosmiques (les oiseaux du ciel et les bêtes de la terre chantant Dieu, un serpent symbolisant le chaos). Cet essai fournit la première vue d'ensemble du rôle des animaux dans les textes magiques coptes, en tentant de résumer les types d'animaux et les rôles qu'ils jouent dans les rituels et les formules parlées, et en suggérant comment leur utilisation dans ces textes peut servir à reconstruire la position des animaux non humains dans les visions du monde des praticiens de la magie.