Habiter l'espace de captivité : « habiter colonial », habiter autochtone et hybridité culturelle dans quelques récits de captivité indienne

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15 mars 2025

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Hatem Mhamdi, « Habiter l'espace de captivité : « habiter colonial », habiter autochtone et hybridité culturelle dans quelques récits de captivité indienne », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.22b18b...


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Résumé En Fr

The captivity narratives discussed in this article testify to a different way of inhabiting a place and offer new ways of representing the world and the Other. The experience of captivity takes the form of a “third space” inhabited by the captive and the natives, in which a form of cohabitation is established. Inhabiting the space of captivity could be transformed into a form of inhabiting the culture of the Other: the native. The cultural difference that emerges and takes shape and meaning in the space of captivity and through the act of inhabiting, consequently, becomes the new principle that temporarily regulates relations between captives and natives. In The True Story of the Captivity or Mrs. Mary Rowlandson Among the Indians and God’s Faithfulness to her in her Time of Trial by Mary Rowlandson and Narrative of my captivity among the Sioux Indians by Fanny Kelly, the space of captivity, which for the captives is initially the place of a forced and imposed residence, replaces the “habiter colonial” with a “habiter autochtone” in which the captives are confronted with a genuine discovery of the Other and his culture. Furthermore, Cabeza de Vaca’s narrative also reflects an experience of cultural hybridity and Going-Native.

Les récits de captivité indienne dont il est question dans cet article attestent d'une autre manière d'habiter un lieu et offrent de nouvelles formes de représentation du monde et de l'Autre. L'expérience de captivité prend la forme d'un « tiers-espace » que le captif et les autochtones habitent et dans lequel une forme de cohabitation s'installe. Habiter l'espace de captivité pourrait se transformer en une forme d'habiter la culture de l'Autre : l'autochtone. La différence culturelle qui apparaît et prend forme et sens dans l'espace de la captivité et à travers l'acte d'habiter, devient par conséquent le nouveau principe qui régit temporairement les relations entre les captifs et les autochtones. Dans Captive des Indiens. Récit d'une puritaine de Nouvelle-Angleterre enlevée en 1675 de Mary Rowlandson et Ma captivité chez les Sioux de Fanny Kelly, l'espace de la captivité, qui est dans un premier temps le lieu d'un séjour forcé et imposé aux captifs, se substitue à « l'habiter colonial » tout en permettant l'apparition d'un habiter autochtone dans lequel les captives sont confrontées à une vraie découverte de l'Autre et de sa culture. Par ailleurs, le récit de Cabeza de Vaca est le reflet d'une expérience d'hybridité culturelle et d'un devenir-autre.

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