2021
Cairn
Alain Thomasset, « Entretien avec André Comte-Sponville », Revue d'éthique et de théologie morale, ID : 10670/1.22gmc8
Dans son entretien, André Comte-Sponville revient sur les raisons du succès paradoxal de son Petit traité des grandes vertus paru en 1995 et qui a su rejoindre le souci moral et éducatif de sa génération « mai 68 ». Il en explique la genèse dans le désir de renouer avec l’idéal classique de la sagesse, inspiré d’Épicure, d’Aristote et de Spinoza, et de proposer à chacun un art de vivre pour lequel les vertus en actes, plus que les valeurs, semblaient le plus à même de lutter contre le nihilisme de l’époque ou une morale culpabilisante des devoirs. L’auteur revient aussi sur son rapport à la philosophie contemporaine, sur les défis de l’éducation aujourd’hui, et finalement sur l’amour comme la vertu suprême et sur l’espérance tout en réaffirmant son renoncement de les fonder en Dieu.