D'obésité en performances de corps

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2009

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Catherine Desprats-Péquignot, « D'obésité en performances de corps », Champ psychosomatique, ID : 10670/1.22tfp4


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Les enjeux psychiques inconscients qui peuvent pousser des sujets à fabriquer du corps en surcroît restent encore à reconnaître. Un surcroît qui peut venir se donner à entendre dans le travail analytique comme recherche d’un ajout, d’un « en plus » de corps, de forme, invitant à se poser la question d’un amalgame inaperçu. Cet « en plus » de corps, de forme visé n’est-il pas occulté, indistinct, à se trouver confondu, et par là réduit, à un excès, un « en trop » de poids, y compris par les sujets eux-mêmes ? Qu’en est-il alors de cet « en plus » ? Ce qui peut venir se déployer dans l’expérience de parole, tel le « faire nanan» d’une jeune femme d’un certain embonpoint, m’ont portée vers ces questionnements et hypothèses. Et, par-delà, à la mise en résonance de la clinique et de propos ou d’œuvres d’artistes contemporains qui travaillent la « matière obèse », pour certains à même leur corps propre, susceptible d’apporter un éclairage et d’aider à saisir ce qui est en jeu chez des sujets qui en viennent à réaliser ce qu’on peut qualifier de « performance de corps ».

From obesity to corporal excellence The unconscious psychical causes which are able to lead subjects to increase their bodies are still to identify. A body increase which can be understood within the psychoanalytic work as an addition, « an extra » of body, of shape, inviting to question an unseen combination. Isn’t this very « extra » of body, of shape, occulted, blurred, even mixed and therby reduced to a surplus, a « too much» of weight, including by the subjects themselves ? What about this « extra » now ? Some things that can emerge and deploy in the speaking experience, such as the « to do goody » of a somewhat plumpy young woman, led me to this questions and hypothesis. And, beyond, led me to connect clinic pratice and talks or productions of contemporary artists who work the « obese substance », for some of them with their very own bodies. This connection may bring a new light and help to catch what is in question when subjects come to work out what we can call « body performance ».

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