Comment peut-on être Kurde (en France et aujourd’hui) ?

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20 janvier 2025

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Rémi Carcélès, « Comment peut-on être Kurde (en France et aujourd’hui) ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.23594b...


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Ce titre fait référence à l’ouvrage de Roger Establet Comment peut-on être Français ?, publié en 1997 sur l’immigration turque en France, du point de vue de 90 ouvriers turcs concernés, mais rentrés au pays après la fin de l’accord d’envoi de main-d’œuvre signé entre Paris et Ankara en 1965. L’objectif étant ici, dans le même ordre d’idées, d’interroger l’identité kurde au prisme de la migration, et plus particulièrement dans le contexte de l’immigration kurde en provenance de Turquie vers la France. Une proposition notamment basée sur le constat que la kurdicité (kurdayetî) est une identité aux contours flous que l’on adopte ou qui nous est accolée pour des raisons politiques relatives au militantisme kurde. Or, selon Danielle Juteau dans la seconde édition de son ouvrage sur L’ethnicité et ses frontières (2015), l’identité se renforce dans l’adversité, et notamment en “situation minoritaire”, dans la mesure où ce sont nos différences qui forment notre identité, et non d’hypothétiques critères objectifs. Minoritaire dans l'enchevêtrement des identités, du fait de sa non-reconnaissance en tant qu’identité nationale, l’identité kurde est également minoritaire en contexte migratoire : à la fois du fait de la tendance à l’effacement des identités nationales originelles des migrants promue par les sociétés d’accueil se revendiquant d’un modèle assimilationniste, comme la France, et du fait de sa non-reconnaissance en tant qu’identité nationale en tant que telle, qui fait que l’identité kurde est minoritaire au sein même du groupe migrant en provenance de Turquie vers la France. Peut-on dès lors en conclure que plus l’adversité est grande, plus l’identité est forte ? À travers l’analyse des mobilisations politiques kurdes en France issues de l’immigration en provenance de Turquie menée dans ma thèse sur “Le développement de la cause kurde en France”, et en s’appuyant sur un travail de revue de la littérature relative aux enjeux identitaires, notamment kurdes, cette communication propose d’analyser l’importance du kurdisme dans la kurdicité, ou plus largement de l’engagement militant dans l’adoption et la consolidation d’identités marginalisées.

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