Là où fleurissent les graines d’une sauvage sagesse urbaine

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10 décembre 2021

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Athane Adrahane, « Là où fleurissent les graines d’une sauvage sagesse urbaine », Textes et contextes, ID : 10670/1.248947...


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Le point de départ de cet article a pour paysage la dramaturgie philosophique et affective exposée par Michel Tournier dans la fin de son ouvrage Vendredi ou la vie sauvage. Deux directions et choix de vie y sont peints. Pour Robinson Crusoé, une vie sauvage où peut chanter de façon épanouie la polyphonie d’une Terre qu’il considère comme un être vivant, semble être impossible au sein d’une société à dominante humaine. Il décidera, ainsi, de rester sur une île que tout être de raison qualifierait d’inhumaine et de déserte. Pour la figure de Vendredi dont la vie sauvage fait corps avec chacune de ses respirations, cette libre manière d’être au monde semble pouvoir se frayer un chemin d’expression quel que soit l’endroit où se posent ses pas. Vendredi choisira alors de quitter l’île à dominante animale-végétale et d’embarquer à bord de la société humaine. À l’issue de ce dialogue avec le livre de Tournier, la réflexion se voit mise à l’aventure de ce que serait une « robinsonnade urbaine » où se cultivent des graines de vie sauvage. Un libre chant écopoétique sera alors accordé aux manières dont un corps se laisse informer, déformer, dévier, éduquer par les mouvements du vent et des arbres, les magies des orages et des chiens, les sortilèges de la plume et du bitume.

The starting point of this article has the philosophical and affective dramaturgy presented by Michel Tournier at the end of his book, Vendredi ou la vie sauvage as a background. Two directions and lifestyle choices are depicted in it. For Robinson Crusoe, a wild life in which the polyphony of an Earth he considers a living being can sing in full bloom, seems to be impossible within a predominantly human society. He will thus decide to stay on an island that any reasonable person would qualify as inhuman and deserted. For the figure of Friday, whose wild life is one with each of his breaths, that free way of being in the world seems to be able to find its way of expression wherever he steps foot. Friday will then choose to leave the animal-and-plant-dominated island to embark on the human society. At the end of this dialogue with Tournier’s book, reflection is plunged into the adventure of what would be an « urban robinsonade » where seeds of wild life are cultivated. A free ecopoetic song will then be tuned to the manners in which a body lets itself be informed, deformed, deviated and educated by the movements of the wind and the trees, the magical powers of storms and dogs, the spells of feather and tar.

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