Violences sexuelles à la fin du Moyen Âge : des femmes à l’épreuve de leur conjugalité ?

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2015

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Myriam Soria, « Violences sexuelles à la fin du Moyen Âge : des femmes à l’épreuve de leur conjugalité ? », Dialogue, ID : 10670/1.24bu1q


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La sexualité préoccupe le Moyen Âge occidental : miroir de la nature peccamineuse de l’homme, elle en révèle le meilleur (tempérance, renoncement) et le pire (appétit, violence). Envisagée dans le seul mariage chrétien, elle est hors de ce cadre adultère, condamnée (juridiquement, judiciairement) et expose les individus à la vindicte populaire. Les lettres de rémission (grâce royale des crimes) des xive et xve siècles témoignent de façon originale de l’impact que le type de conjugalité vécu peut avoir sur les violences sexuelles faites aux femmes. Si les sources sont muettes et absentes sur les violences matrimoniales, isolement, célibat laïc, séparation et adultère exposent les femmes médiévales au viol. Mariée, la femme est appropriée, son corps territorialisé, gardé ; seule ou concubine, elle est mal famée et son corps à prendre. C’est dans ce paradigme que la question du couple et des violences sexuelles se pose alors.

Sexual violence at the end of the Middle Ages : women put to the ordeal of their conjugal life ?There was a common obsession with sex in the western Middle Ages, with sexual mores revealing the best and the worst of man’s sinful nature in contrary excesses of abstinence and lust. Outside Christian marriage the sexual act became adultery, was legally and judicially condemned and exposed the perpetrators to mob justice. Letters of royal pardon dating from the 14th and 15th centuries provide a fascinating insight into the impact this kind of conjugality can have had on sexual violence against women. While sources remain mute as to violence exerted within the married couple, women living alone through separation, in celibacy of a secular kind or in free union were always under the threat of rape. Once married, the woman became a chattel and her body territorialised while alone or as a concubine she was subject to opprobrium and her body considered public property. It is under this paradigm that the question of the couple and sexual violence can be considered for that period.

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