2014
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Sophie Gilotte, « L’archéologie, un instrument au service de la déconstruction du mythe de Grenade ? », MOM Éditions (documents), ID : 10670/1.24d710...
Dans l’imaginaire collectif, la ville de Grenade, capitale du dernier royaume musulman de la péninsule Ibérique, représenterait l’apogée de la civilisation musulmane. Cette vision romantique est héritée en grande partie des voyageurs du XIXe siècle qui, à l’instar de Washington Irving, participèrent à la diffusion du raffinement et de la splendeur d’al-Andalus dont l’Alhambra serait le fer de lance. Au-delà de cette simplification manifeste mais qui n’est pas forcément synonyme de désuétude, se trouve l’identification factice entre la dynastie nasride et l’histoire entière de la ville. Pourtant, Grenade recèle un passé beaucoup plus complexe, dont bien des points restent à l’heure actuelle en suspens. On cherchera à comprendre si l’approche archéologique qui a été faite jusqu’à présent a servi à changer cette image populaire ou si, au contraire, le mythe reste tout puissant, érigé en un référent culturel et en une importante source de revenus économiques.