Les traducteurs du réseau consulaire français : Constantin Fotinov

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2018

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Nadia Danova, « Les traducteurs du réseau consulaire français : Constantin Fotinov », Études Balkaniques-Cahiers Pierre Belon, ID : 10670/1.2503tg


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L’étude présente quelques documents, liés à la vie de Constantin Fotinov, qui a travaillé comme traducteur du grec et comme professeur de grec au consulat général français à Izmir (Smyrne), dans les années 40 du xixe siècle. Les documents sont conservés dans les archives personnelles de Fotinov, faisant partie des Archives scientifiques de l’Académie des Sciences de Bulgarie à Sofia.Constantin Fotinov (1785-1858) est l’un des promoteurs les plus en vue des idées des Lumières en Bulgarie. Né à Samokov, il poursuit ses études à Plovdiv (Philippopolis) et Ayvalık (Aïvali, Kydonies), dans les Lycées helléniques. En 1825 il s’établit durablement à Izmir, et exerce le métier de commerçant. Tout en poursuivant son activité commerciale, Fotinov ouvre en 1828 une école privée et édite la première revue bulgare Luboslovié, qui a joué un très grand rôle pour la formation d’une mentalité à l’unisson des valeurs des Lumières européennes.Fotinov avait des relations d’amitié et des activités intellectuelles similaires avec le drogman-chancelier au consulat général français à Izmir, José-Michel Tancoigne, qui l’aida à obtenir le statut de protégé de France, lequel lui assurait quelques privilèges juridiques et économiques. José-Michel Tancoigne était l’auteur des Lettres sur la Perse et la Turquie d’Asie (Paris, 1819) et du Voyage à Smyrne, dans l’Archipel et l’île de Candie (Paris, 1817), dont Fotinov a publié des extraits en français et en traduction bulgare dans la revue Luboslovié en 1844.Le « cas Fotinov » introduit une nouvelle nuance dans l’idée qu’on se fait des fonctions des chanceliers-drogmans. Il enrichit notre vision sur les possibilités de recrutement des fonctionnaires des missions diplomatiques, sur les exceptions tolérées concernant la formation de ces fonctionnaires. Ces « fissures » apparues à la surface des schémas établis peuvent s’expliquer par la dynamique générale de l’époque. Ce cas vient démontrer en outre que le réseau des relations humaines, des contacts tant commerciaux qu’intellectuels, et non pas l’isolement, constitue la base qui garantit le passage intellectuel des Balkans à l’époque moderne.

This study present and comment on some facts of Konstantin Fotinov’s life when he worked as a translator into Greek for the French General Consular services in the city of Izmir (Smyrna) during the 1840s. It is based on original documents from Fotinov’s personal archive at the Scientific Archives of the Bulgarian Academy of Sciences.Fotinov (1785-1858) is among the most eminent proponents of the ideas of the Enlightenment in Bulgarian culture. Born in the town of Samokov, Bulgaria, he is initially educated there, and afterwards in the best Greek schools in Plovdiv (Philippopolis) and Ayvalık (Aïvali, Kydonies). In 1825 he settles in Izmir, where he is active as a merchant, teacher, translator, publisher and editor of the first Bulgarian journal Lyuboslovie.Fotinov forges friendly, business and scientific ties with the dragoman-chancelier of the French Consular services in Izmir, José-Michel Tancoigne, author of the books Lettres sur la Perse et la Turquie d’Asie (Paris 1819) and Voyage à Smyrne, dans l’Archipel et l’île de Candiae (Paris, 1817). One result is that Fotinov acquires the statute of French protégé, which is a help in his business and his publishing activity, for which he does need protection. Thanks to his contact with Tancoigne, Fotinov gets wider access to French lettres ; plus, excerpts from Tancoigne’s writings get into his journal.The “Fotinov case” ads new traits to our picture of the functioning of dragomans-chancellors in the Ottoman Empire. It tells about the choices when recruiting personnel for Western European diplomatic missions : e.g., instructions and level of formal education were not always strictly followed in that dynamic era of changes. It also suggests the importance of opportunity and personal contacts in the process through which many Bulgarian and Balkan ideologists would reach modernity.

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