Bouffons, grillons et chauves-souris

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19 décembre 2019

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Volume 9 - 2019 : Image, imagination, guérison

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Université de Liège


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En 1596 la famille de Bry, connue pour ses livres de voyages maritimes, publie les Emblemata sæcularia, une collection de gravures faisant partie du genre des emblèmes moraux. L’emblème 44 représente un laboratoire où deux patients subissent des traitements extravagants : un robinet a été introduit dans le ventre du premier, tandis que l’autre est coiffé d’un instrument alchimique qui l’aide à éliminer ses idées folles. À travers cette scène le graveur se moque de croyances ou de coutumes médicales et alchimiques propres au traitement de la folie et plus spécifiquement de la mélancolie. Cet article discute et met en lumière quelques-uns des choix iconographiques de la gravure, en plaçant ceux-ci dans le contexte plus large de la médecine, la science ou la culture populaire à la Renaissance.

In 1596 the de Bry family of engravers, best known for editing Renaissance accounts of travel at sea, published the Emblemata sæcularia, a collection of engravings shaped as moral emblems. No. 44 is set inside a laboratory, where two patients undergo gruesomely extravagant treatments: one has a purging faucet inserted into his belly, while the other’s head has been placed into an alchemical device that allows his mad thoughts to be distilled and then eradicated. In creating this scene, the engraver is lampooning the medical or alchemical beliefs and practices that at the time were intended to cure madness, melancholy in particular. This paper discusses and explains the iconographic choices of the engraving, putting them in the broader perspective of Renaissance medicine, science and popular culture.

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