Les échanges matrimoniaux chez les Dogons de Tabi. Absence d'effet statistique global des unions dites « préférentielles »

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1981

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Marie-Hélène Cazes, « Les échanges matrimoniaux chez les Dogons de Tabi. Absence d'effet statistique global des unions dites « préférentielles » », Population, ID : 10.2307/1532325


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Cazes Marie-Hélène. — Matrimonial Selection among the Dogon of Tabi. The Absence of an Overall Statistical Effect in "Preferred" Unions. In this paper, spouse selection among the Dogon who form an ethnic isolate is studied. It was expected that selection would differ considerably from that which would result from panmixia or random mating. The Dogon who live in the arrondissement of Hombori on the Tabi massif of Mali are a population of some 2 000 persons, and it has proved possible to trace their genealogies over six or seven generations on average. The number of different types of marriages actually concluded is compared with that of "preferred" unions, as expressed in the oral traditions of the group. Two approaches are used : marriages of close relatives (cousins of the fourth degree) are studied, as well as marriages between people classified as cousins. The frequencies of such marriages are compared with those which would be expected on the hypothesis of random mating. It is found that the frequency of marriages between first cousins is relatively high (approximately 15 per cent more than expected on the basis of random mating), but that the distribution of all unions does not differ significantly from that which would be obtained if spouse selection were random.

Cazes Marie-Hélène. — Les échanges matrimoniaux chez les Dogons de Tabi. Absence d'effet statistique global des unions dites « préférentielles ». Cet article teste le mode de choix du conjoint dans une population de Dogons, formant un isolât ethnique, où une structure matrimoniale contraignante devrait a priori entraîner un écart par rapport au modèle panmictique d'unions aléatoires. Vivant au Mali, dans l'arrondissement de Hombori, ces Dogons du massif de Tabi comprennent près de 2 000 personnes dont les généalogies ont été reconstituées sur 6 à 7 générations en moyenne. On y présente les unions dites « préférentielles », selon la tradition orale de la population et on confronte ce modèle traditionnel avec les mariages conclus, le recueil des généalogies fournissant les données quantitatives du phénomène. Deux approches sont adoptées successivement : étude de la parenté proche (mariages entre cousins directs du 4e degré), puis de la parenté classificatoire (mariages entre cousins classificatoires). Dans les deux cas, les fréquences des mariages observés sont comparées à celles d'unions aléatoires. Les résultats montrent : a) que la fréquence des mariages entre cousins germains est relativement élevée (+ 15 % pour l'ensemble); b) que la distribution des unions ne s'écarte pas significativement, pour autant, de celle correspondant à des unions au hasard.

Cazes Marie-Hélène. — Las uniones matrimoniales entre los Dogons de Tabi. Inexistencia de un efecto estadístico global de las uniones " pref erenciales " . Este artículo estudia el modo de elección del cónyugue en una comunidad de Dogons, una etnia aislada que vive en las montaňas de Tabi, en la región de Hombori, Mali. Debido a que existen preferencias para elegir el cónyugue, en principio deberian encontrarse diferencias entre el sistema matrimonial observado y un modelo de uniones aleatorias. Actualmente la población de los Dogons esta constituida por alrededor de 2 000 personas y se han reconstituído las genealogías sobre 6 о 7 generaciones, en promedio. Se han estudiado las uniones conyugales de acuerdo con la tradición, que seňala la existencia de un sistema preferencial. Se estudiaron los matrimonios entre primos hermanos y entre primos de un parentesco más lejano. En ambos casos se comparé la frecuencia de matrimonios observados con la que se habria obtenido si los matrimonios se hubieran realizado de acuerdo con un modelo panmixtico aleatorio. Los resultados permiten mostrar : a) que la frecuencia de matrimonios entre primos hermanos es relativamente elevada (superior al 15 % en la población total); b) que la distribución de las uniones observadas no es significativamente muy diferente de la distribución de uniones obtenida con el modelo panmixtico aleatorio.

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