2006
Cairn
Agnès Bon, « Moldavie 2005 : L'Europe en ligne de mire », Le Courrier des pays de l'Est, ID : 10670/1.28omls
En 2005, la Moldavie a mis fermement le cap sur l’Union européenne. Lors de la campagne pour les élections législatives, tous les partis ont prôné l’intégration à l’UE, celle-ci s’impliquant résolument dans la mise en œuvre de la Politique européenne de voisinage (PEV), avec la signature d’un Plan d’action et l’envoi, pour la première fois, d’une mission dans la république séparatiste de Transnistrie, afin d’étudier les possibilités de solution du conflit «gelé». Concernant les pays voisins, les relations sont au beau fixe avec l’Ukraine, en cours de réchauffement avec la Roumanie et désormais exécrables avec la Russie, avec pour corollaire des sanctions économiques à peine déguisées. Le président Voronine ne s’est toutefois pas laissé intimider et le Parti communiste moldave, au pouvoir depuis 2001, a réussi à maintenir son capital de popularité lors des élections législatives, face à une opposition conservatrice et libérale divisée et handicapée par le mode de scrutin. L’économie moldave est toujours largement dépendante de la Russie, en particulier pour son approvisionnement énergétique, alors que les prix des hydrocarbures ont été revus à la hausse. Le niveau de vie demeure le plus bas d’Europe, situation qui engendre une forte émigration. Les transferts de fonds des 600 000 expatriés représenteraient désormais 27 % du PIB.