Lait, sang, larmes en offrande : la manipulation des fluides corporels féminins comme support d’une élaboration éthique pour la biosphère

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2019

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Résumé Fr

L’empreinte toujours croissante des activités humaines sur les milieux de vie conduit des acteurs de tout ordre à chercher à développer de nouvelles éthiques environnementales, qui passent tant par l’élaboration théorique que par l’expérimentation. Celles-ci diffèrent dans leurs fondements comme dans leurs conséquences pratiques, en ce qu’elles mettent l’accent sur la vie de chaque être, les écosystèmes, les processus évolutifs, ou bien encore l’intérêt bien compris de notre propre espèce. Choisissant d’entremêler expérimentation et théorisation au travers d’une exploration hybride entre art contemporain et anthropologie, nous avons mené une série de performances impliquant nos propres fluides corporels féminins ou considérés comme tels – lait maternel, sang menstruel, larmes du deuil – dont nous avons fait des offrandes à différents milieux. Ces gestes, conçus comme des rituels, participent d’une mise en discussion, avec différents publics, du dialogue entre existences humaines et cycles biogéochimiques. Celle-ci poursuit, tout en les dépassant, les analogies anciennes entre fertilité féminine et terrestre. Nous constatons qu’une piste s’ouvre ainsi, s’appuyant sur une pensée renouvelée de la physiologie, vers une approche éthique particulière tournée vers la biosphère : elle puise dans les continuités matérielles et symboliques entre les existences humaines et le reste du monde vivant, partant de ce qu’il y a de plus intime en chacune et chacun de nous.

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