2019
Cairn
Patrick Piget et al., « Banks, Eurozone, human capital efficiency and return on equity: an approach via panel econometrics », Vie & sciences de l'entreprise, ID : 10670/1.29ax29
Au cours de la dernière décennie, le secteur bancaire a dû faire face à plusieurs défis face à un environnement mondialisé doté d’un fort capital humain. Cela a nécessité du talent entre l’essor de produits financiers sophistiqués et la satisfaction de clients exigeants. La dernière crise économique a déclenché de nouvelles réglementations gouvernementales, en particulier pour les banques de la zone euro qui ont dû faire face à une politique de bas taux de la Banque Centrale Européenne (BCE), affectant la rentabilité et les attentes des actionnaires. Dans cette étude, nous analysons, sur la période 2009-2013, l’impact du capital humain à travers deux indicateurs (produit net bancaire / frais de personnel et actif total / frais de personnel). L’objectif est d’y mesurer l’efficacité du capital humain sur la rentabilité financière de 126 banques. La politique de taux bas de la BCE nous conduit à distinguer les banques de la zone euro des banques de l’Union européenne et à examiner les deux questions suivantes : Quels sont les marqueurs des paramètres de la relation reliant les indicateurs du capital humain et de la rentabilité financière ? L’adhésion à la zone euro ou à l’UE a-t-elle eu une incidence sur la rentabilité financière d’une banque ? L’originalité de notre recherche est double : d’une part, nous analysons l’impact du capital humain sur la rentabilité financière d’un grand échantillon de banques européennes membres de la zone euro ou de l’UE ; de l’autre nous évaluons l’influence du capital humain sur la rentabilité financière en utilisant trois grands modèles économétriques : 1- Le modèle des moindres carrés ordinaires empilés (POLS) ; 2- Les modèles à effets fixes (FIX) ; 3- Le modèle à effets aléatoires (RAN) ou à composants d’erreur. La conclusion opère entre le modèle à effets aléatoires (RAN) qui comporte deux proxys de capital humain et de l’appartenance à la zone euro (ou non), et le modèle à effets fixes individuels et temporels (FIXTWO) qui comporte deux proxys de capital humain et un ratio de performance économique. Dans les deux cas, toutes les variables sont significatives au niveau α de 5% et les hypothèses de normalité des résidus et d’homoscédasticité ne peuvent être rejetées.