Figures et discours du pouvoir : l’entreprise dans la littérature française contemporaine

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Les romans qui parlent de l’entreprise ou du travail d’aujourd'hui ne peuvent plus s’appuyer sur des modèles littéraires anciens telle que la figure du patron issu du roman social ; elle invente de nouvelles figures, intégrées dans des dispositifs fictionnels novateurs (roman-enquête, auto-fiction etc.) : le patron-voyou, le grand patron, le PDG représentant un « capitalisme à visage humain », le patron insaisissable car « envolé », les différents directeurs (des ressources humaines, de la productivité), les consultants, les actionnaires ou les traders. Cet article examine comment la littérature contemporaine prend acte du passage du « deuxième esprit du capitalisme » (qui a connu son apogée dans les années 1930-1960), lequel a pour figure héroïque le « directeur » au « nouvel esprit », décrit par Luc Boltanski et Ève Chiapello ("Le Nouvel esprit du capitalisme"), qui prétend que les managers sont devenus des « leaders démocratiques » plutôt que des dictateurs. Comment les romans contemporains se font-ils critiques des discours de la fin des pouvoirs dans l’entreprise ? Le corpus regroupe un ensemble de textes de Thierry Bizot, François Bon, René-Victor Pilhes, Laurent Quintreau, Jean-Charles Massera, Yves Pagès, Éric Reinhardt, François Salvaing, Lydie Salvayre, François Vigouroux, Arnaud Viviant.

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