Bordering subjects, souls and states : an enquiry into "bordercratic" practices and rationalities in Turkey La frontièrisation des sujets, des âmes et des Etats : une enquete sur les pratiques et rationalités "bordercratic" en Turquie En Fr

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Date

17 mars 2016

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Sciences Po




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Shoshana Fine, « La frontièrisation des sujets, des âmes et des Etats : une enquete sur les pratiques et rationalités "bordercratic" en Turquie », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.29x43z


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Résumé En Fr

This doctoral thesis seeks to explore how bordering is performed in Turkey with respect to the governance of the ‘undesirables’, by whom, for whom, and with what effects. This enquiry argues that Turkey’s migration and refugee landscape has been problematised through its particular positionality as neither completely European nor completely non-European. This ambivalent positionality is partly due to the permeation of orientalist ways of seeing Turkey and the migrants and refugees who inhabit this landscape, and partly an effect of the courtship/compliance externalisation strategy of the EU. In taking the Turkey case, I argue that mobility governance has to be understood as a matter of diffuse power that is particularly vested in IGOs, but also in organisations that might be called peripheral bordercrats. I advance the notion of bordercracies, transnational bordercratic tribes and bordered objects to make sense of the workings, epistemic authority, connectivities and the agentic forces of this diffused power. I argue that bordercratic tribes rely on intermingling managerial, security, humanitarian and orientalist rationalities of mobility governance, which generate a filtering logic based on selections of desirable/undesirable. I conclude that the performative functions of transnational bordercratic tribes include as they bring Turkey into an in-group and exclude as they constitute and contain ‘undesirables’ away from the West.

Cette thèse aborde la question de la (re)frontiérisation en Turquie face aux problématique liés à la gouvernance des « indésirables ». Par qui et pour qui est-elle faite, et avec quels effets ? Le positionnement particulier de la Turquie comme étant ni entièrement européenne, ni entièrement non-européenne, a alimenté la problématisation du paysage migratoire en Turquie. Ce positionnement ambivalent est d’une part dû à un regard orientaliste qui encadre la manière dont sont perçus la Turquie et les migrants qui y résident, et d’autre part à cette démarche de séduction et de mise en conformité émenant de l’UE et de sa stratégie d’externalisation. En prenant le cas de la Turquie, nous soutenons que nous devons comprendre la gouvernance de la mobilité comme une affaire de pouvoir diffus, dont sont particulièrement investies les organisations intergouvernementales, mais aussi les organisations que l’on pourrait appeler bordercrats périphériques. Nous proposons les concepts de bordercracies, clans bordercratic transnationaux et objets frontierisés pour comprendre l’autorité épistémique, les connectivités et l’agentivité comprisent dans ce pouvoir diffus. Nous affirmons que les clans bordercratic transnationaux dépendent de rationalités gestionnaire, sécuritaire, humanitaire, et orientaliste, imbriquées dans la gouvernance de mobilité, qui génère une logique de filtrage basé sur la sélection des désirables/indésirables. Nous conclurons que les fonctions performatives des clans bordercratic transnationaux incluent, lorsqu’elles intègrent la Turquie dans le cercle à suivre et excluent, lorqu’elles constituent et maintiennent les « indésirables » loin de l’Occident.

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