2004
Cairn
Gildas Richard, « Socrate et l'énigme du souci pour autrui », Revue des sciences philosophiques et théologiques, ID : 10670/1.2a60zh
Bien connu est le fait que Socrate passa sa vie à se soucier d’éveiller en autrui le souci du bien, du vrai, et de soi-même; mais bien plus inaperçu demeure le caractère énigmatique de ce souci pour autrui. Pourtant, un examen attentif de L’Apologie de Socrate et du livre VII de La République manifeste clairement que ce souci n’est, chez Platon, ni transmissible d’homme à homme, ni intelligible – ces deux points étant liés. On montre ainsi que, dans le cadre de la pensée platonicienne, la conduite socratique est non seulement inexpliquée, mais positivement inexplicable : et cela, finalement, en raison de la conception de l’âme et du Bien qu’offre cette pensée.