La quête de bonheur dans l'évangile de Marc La quête de bonheur dans l'évangile de Marc En Fr

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Jacques Descreux, « La quête de bonheur dans l'évangile de Marc », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.2b2kzt


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Résumé En Fr

Does the Gospel of Mark contain a teaching about how to live happily, and what might be its content ? The relative lack of the vocabulary of happiness in the Gospel obliges us to approach the question laterally, from the point of view of the "happy proclamation" of the coming of the Kingdom of God in the preaching of Jesus; the Gospel shows that the happiness of the Kingdom is not the product of discipline, but is a gift to humans; it presents it as the fruit of the victory of Jesus over the powers of alienation, which saves us from life-threatening perils, and initiates an eschatological life characterised by a reestablished accord with Creation and a vision of Jesus in glory. If this happy proclamation meets the needs of sinners, nonetheless Jesusk, in the parable of the Sower, depicts contrasting modes of reception. Mark depicts humans who are searching above all for healing, a concept that is not unambiguous. In the "Way" section, the teaching of Jesus subverts human conceptions of the way to achieve eminence, reputation and power, to which many people aspire. He calls his listeners to aspire to the service of all through self-abnegation, a way which frees us from relations of domination and so inaugurates the Kingdom. To follow this demanding way, just as Jesus does to the end, fulfuils the human vocation according to the Scriptures. This is the paradoxical happiness of the Kingdom incarnated by Jesus.

L’évangile de Marc dispense-t-il un enseignement pour une vie heureuse et quelle en serait la teneur ? La faible présence du lexique du bonheur dans l’œuvre oblige à aborder la question de biais, à partir de l’« heureuse annonce » que constitue la prédication par Jésus de l’advenue de la basileia de Dieu ; il est montré que le bonheur de la basileia n’est pas le fruit d’une discipline, mais qu’il est offert aux humains ; il les met au bénéfice de la victoire de Jésus sur les puissances qui aliènent et sauve des périls menaçant la vie, il est ouverture à une vie eschatologique, entente retrouvée avec la Création et vision de Jésus en gloire. Si cette heureuse annonce rencontre les attentes des pécheurs, Jésus, dans la parabole du Semeur, thématise une réception contrastée. Mc montre les humains en quête avant tout de guérisons, ce qui n’est pas sans ambiguïtés. Dans la section du chemin, l’enseignement de Jésus subvertit les conceptions humaines sur la façon d’atteindre le statut éminent, la reconnaissance ou le pouvoir auxquels beaucoup aspirent. Il appelle à viser le service de tous dans l’abnégation, chemin qui libère des rapports de domination et instaure ainsi la basileia. Parcourir ce chemin exigeant, ainsi que Jésus le fait jusqu’au bout, accomplit la vocation humaine selon les Écritures. Tel serait le bonheur paradoxal de la basileia incarné par Jésus.

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