2017
Cairn
Kirstie Petrou et al., « Rural-urban migrants, translocal communities and the myth of return migration in Vanuatu: the case of Paama », Journal de la Société des Océanistes, ID : 10670/1.2bf8b0...
Au Vanuatu, l’urbanisation s’est développée rapidement au cours des dernières décennies. La migration circulaire a progressivement laissé la place à la sédentarisation urbaine, alors que deux voire trois générations de ni-Vanuatu grandissent en ville. Les migrants originaires de la petite île de Paama habitent en grand nombre à Port-Vila où on compte un plus grand nombre de Paamais que sur leur île d’origine. Peu d’entre eux retournent à Paama, même si une part importante de toutes les générations exprime le désir d’y retourner « un jour » une fois ses projets réalisés et maintient des liens économiques et sociaux avec les résidents de l’île. Parmi les raisons qui jouent contre le retour vers Pamaa se trouvent la sécurité du travail et du logement en ville, l’accès à l’éducation et aux services de santé, la présence de la famille, la peur de la sorcellerie et les mariages inter-ethniques. Peu s’enthousiasment par rapport aux défis liés à l’économie de subsistance et à la vie rurale. Ceux qui y sont retournés, face à l’emploi et aux activités économiques rares, aux ressources limitées, sont plutôt ceux qui y jouissaient d’un statut social particulier, que des gens cherchant à y développer l’économie locale.