9 février 2016
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Mitsuya Nakanishi, « Saint-Saëns et le Japon : considérations sur le japonisme dans l’oeuvre du compositeur », Theses.fr, ID : 10670/1.2bqj0m
Le sujet de la thèse s’intitule « Saint-Saëns et le Japon ». Ce compositeur français (1835-1921) a toute sa vie durant entretenu un intérêt soutenu pour le Japon. Il s’est rendu célèbre comme « orientaliste » avec des œuvres telles que Samson et Dalila, la Suite Algérienne et le cinquième Concerto pour piano, dit l’Egyptien. Toutefois, son engouement pour le Japon n’a pas encore fait l’objet d’une étude approfondie, car son corpus musical ne comporte qu’une œuvre y étant dédiée, un opéra-comique intitulé La Princesse Jaune (1872). En revanche, il a publié deux poèmes : « Le Japon » et « Le Fouji-Yama », tous deux datant de 1890, auxquels s’ajoute un conte inédit, « Le Miroir » (1912). Le mouvement artistique « japonisme » désigne l’influence des objets d’art japonais, comme l’ukiyo-e (forme d’estampe), sur des artistes occidentaux. Vincent Van Gogh et Edmond de Goncourt en sont les exemples les plus connus. Saint-Saëns possédait lui-même une collection significative d’objets d’art et de livres japonais. Cependant, son intérêt concernait surtout le domaine littéraire, puisque ses guides japonisants étaient ses amis écrivains : Louis Gallet, Judith Gautier et un Japonais qui s’appelait Motoyosi Saizau. Enfin, le compositeur était un fameux « voyageur ». Ses séjours à Londres lui donnèrent l’occasion de visiter des expositions consacrées au Japon. A la suite de sa visite en Indochine, il avait même prévu de s’y rendre.