2010
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Sylvestre-José-Tidiane Manga, « International Environmental Governance Reform within the United Nations: Seeking for more Sustainability Towards and Beyond Rio + 20 Earth Environment Summit », Revue québécoise de droit international, ID : 10670/1.2bw17s
Nous sommes à la veille du Sommet de Rio + 20 de 2012. La réforme institutionnelle attendue en gouvernance environnementale au sein des Nations Unions, porte pour l’heure, essentiellement sur les moyens administratifs que la communauté internationale compte se donner pour rendre efficiente la gestion administrative coordonnée de la multitude de structures que compte désormais le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Cette recherche apprécie les travaux du Groupe Consultatif des Ministres de l’environnement sur la Gouvernance environnementale mondiale. Elle attire toutefois l’attention sur le fait que, pour assurer un avenir confortable au développement durable, l’Organisation mondiale de l’environnement (OME), dont la création est annoncée au coeur de l’agenda du Sommet de Rio + 20, doit être dotée de deux organes principaux qui pourraient contribuer amplement à induire un véritable mécanisme institutionnel générateur de développement durable. Le premier organe est à vocation scientifique. C’est l’Organe scientifique de l’OME qui devra avoir comme mission de mesurer, quantifier et adopter les indicateurs du développement durable tels que les seuils de production ou d’émission, les standards et taux environnementaux, les méthodes d’évaluation et de gestion des risques environnementaux et autres indices d’exploitation durable des ressources naturelles et génétiques. Le second devra être investi d’une mission de surveiller la mise en oeuvre des standards de développement durable adoptés par l’Organe scientifique de l’OME, et ce dans un contexte institutionnel bien organisé de résolution des différends environnementaux. Il s’agit de l’Organe de résolution des différends de l’OME. Enfin, la présente contribution en appelle à la bonne volonté politique pour mettre en oeuvre de tels changements institutionnels au Sommet de Rio 2012. Le manque de volonté politique est en effet, présenté comme pouvant potentiellement nuire à l’adoption de telles conditions idéales à l’avènement du développement durable.