Des configurations urbaines à la circulation des langues… ou… les langues peuvent-elles dire la ville ?

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2003

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Claudine Moïse, « Des configurations urbaines à la circulation des langues… ou… les langues peuvent-elles dire la ville ? », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.2c3uoa


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Résumé Fr

Définir la sociolinguistique face à la sociologie du langage, définir une sociolinguistique urbaine… À l'heure actuelle, les réflexions, en France ou ailleurs, vont bon train (Calvet, L-, entre autres), tant notre champ disciplinaire (je parle donc de sociolinguistique) a été porté par des enjeux d'écoles, des personnalités, des traditions scientifiques et des mouvements sociaux différents selon les pays. Et la sociolinguistique de celle que l'on voudrait urbaine s'ancre indéniablement dans les représentations que l'on se fait, justement, de la sociolinguistique. Il y aurait-il y a-donc plusieurs sociolinguistiques urbaines comme il y a plusieurs sociolinguistiques. Et certaines sociolinguistiques urbaines m'intéressent plus que d'autres, parce qu'il ne s'agit pas de faire simplement de la sociolinguistique dans la ville pour penser appréhender une quelconque urbanité. La plupart des travaux en France qui se disent explicitement d'une sociolinguistique urbaine portent sur la description de la variation en langue (Moïse, C., 2002). En ce sens, ces études s'inscrivent dans une sociolinguistique, je dirai, traditionnelle de la variation, où les variables sociales servent à mesurer la variabilité linguistique. La ville sert alors de lieu d'enquête, elle n'est pas prise pour ce qu'elle peut induire dans les variations mêmes, elle se fait cadre d'exploration ; et cette sociolinguistique urbaine est d'abord sociolinguistique (pour un questionnement de ce sujet, voir Calvet, L.-J., 2002, et Gasquet-Cyrus, M., 2002). Le danger est alors de prendre la ville, ou un quartier de ville, comme terrain d'enquête, de le circonscrire dans ses caractéristiques géographiques, sociales ou économiques. Aujourd'hui, les analyses de la variation en ville porte essentiellement sur ce que l'on nomme de façon générique et maladroite " parlers des banlieues ". Ces travaux, avec toute leur qualité, s'apparentent aux études menées sur la variation, elles vont du français " ordinaire ", aux français " périphériques " de la francophonie et constituent un des champs les plus exploités actuellement (pour un aspect détaillé de la question, voir Trimaille, C., 2002).

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