2014
info:eu-repo/semantics/OpenAccess
Philippe Gruat et al., « Résultats du diagnostic archéologique du contournement routier d’Espalion (Phase 1) : traversée du Lot entre la RD 920 et la RD 556 (Bessuéjouls et Espalion) », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.2c9b69...
Cette opération constitue la première phase du contournement routier de l’agglomération d’Espalion. Elle concerne le franchissement de la rivière Lot, 2 km environ à l’ouest de la ville, sur une superficie de près de 2 ha. Les 35 tranchées réalisées permettent pour la première fois dans ce secteur de préciser les dynamiques de peuplement fortement conditionnées par le contexte géologique alluvial qui a fait l’objet d’une étude spécifique. Aucun véritable niveau archéologique en place n’est attesté entre une cinquantaine (rive droite) et une soixantaine de mètres (rive gauche) de part et d’autre de la rivière actuelle (lit mineur). Rive droite, outre de très rares vestiges isolés de la fin du Néolithique et du Bronze final, une occupation gauloise diffuse, attribuable à la Tène D1 et peut-être à la Tène D2 ( fin IIe/Ier s. av. J.-C.), a été mise en évidence dans les tranchées Tr. 2, 5 et 8, sur au moins une trentaine de mètres de longueur et sur une vingtaine de mètres de largeur environ. En outre, la tranchée Tr. 1, située à près de 120 m de la berge, a livré un remblai antique entre 1,10 et 1,60 m de profondeur. Ce niveau, non structuré, n’est pas sans rappeler des épandages comparables mis en évidence à proximité immédiate lors de sondages réalisés en 1990 au « Pas del Carry », mais associés à des indices d’atelier de potiers. L’ensemble de ce secteur pourrait correspondre à une légère dépression topographique attribuée à un soutirage karstique en pied de versant. Rive gauche, d’autres épandages antiques discontinus forment une concentration aux contours irréguliers qui s’étire grosso modo sur 90 m de longueur selon un axe nord-nord- est/sud-sud-ouest et sur une largeur oscillant entre 10 à 45 m. L’ensemble concerne tout ou partie des tranchées Tr. 11, 12, 18, 28, 29, 30 et 33. Ces niveaux se rencontrent surtout autour de 1,70 à 2,00 m de profondeur. Il s’agit essentiellement de vestiges souvent roulés et donc manifestement en position secondaire, liés à la fabrication de céramique et peut-être de tuiles : parois de four plus ou moins rubéfiées ou vitrifiées, fragments de tubulures et de cales de cuisson, tessons surcuits de sigillée du Ier s. et d’au moins deux coupes à décor de rinceaux de feuilles cordiformes en présigillée augustéenne.