SEQUITUR DE SINEMENIS (Anonyme 13e s.): Édition de travail bilingue : Raphaël PICAZOS : Bilingual edition by Raphaël PICAZOS Fr En

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Raphaël Picazos, « SEQUITUR DE SINEMENIS (Anonyme 13e s.): Édition de travail bilingue : Raphaël PICAZOS », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10670/1.2d14d3...


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SEQUITUR DE SINEMENIS is a brief anonymous treatise explaining the calculation of the intermediate intervals to the twenty letters of the medieval gamut (extending from Γ to ee). It thus allows to deduce and add semitones in the diatonic scale of sounds and are here called synemenia or 'Musica falsa'. Each addition is inscribed by the positioning of a crux (cross) placed on the monochord, indicating the crossing between all the diatonic degrees (and also between b-round and b-square chromaticism). Each cross (or synemenon) is calculated by proportions (double, sub-double, triple, quadruple) applied in two series, one starting respectively from low B rising to high, the other from high b-round descending to low. This results in the creation of 14 so-called "hard" synemenia in the b-square series, and 14 so-called "soft" synemenia in the b-round series. These synemenia thus make it possible to establish two different tunings on fixed-tone instruments influencing the color of polyphonies: the b-square series offers 'hard' Pythagorean major thirds (e.g., D-F#, E-G#) in ordinary keys, while the b-round series of diminished fourths (enharmonic to major thirds) establishes softer synemenia (e.g., D-Gb, E-ab) in the same ordinary keys. This treatise is one of the rare 13th-century witnesses detailing precisely the placement of the semitones in musica ficta and the tuning choices existing at the time.

SEQUITUR DE SINEMENIS est un bref traité anonyme expliquant le calcul des intervalles intermédiaires aux vingt lettres du gamut médiéval (s'étendant de Γ à ee). Il permet ainsi de déduire et d'ajouter des demi-tons dans l'échelle diatonique des sons et sont appelés ici synemenia ou 'Musica falsa'. Chaque ajout est inscrit par le positionnement d'une crux (croix) placée sur le monocorde, indiquant le croisement entre tous les degrés diatoniques (et aussi entre le chromatisme b-rond et b-carré). Chaque croix (ou synemenon) est calculée par des proportions (double, sous-double, triple, quadruple) appliquées en deux séries, l'une commençant respectivement à partir de B grave montant vers l'aigu, l'autre à partir de b-rond aigu descendant vers le grave. Il en résulte ainsi la création de 14 synemenia dites « dures » dans la série de b-carré, et de 14 synemenia dites « douces » dans la série de b-rond. Ces synemenia permettent ainsi d'établir deux accords différents sur les instruments à sons fixes influant sur la couleur des polyphonies : la série du b-carré offre des tierces majeures pythagoriciennes 'dures' (par ex. D-F#, E-G#) dans les tons ordinaires, tandis que la série du b-rond des quartes diminuées (enharmonie des tierces majeures.) établit des synemenia plus douces (par ex. D-Gb, E-ab) dans les mêmes tons ordinaires. Ce traité est l'un des rares témoins du 13e siècle détaillant avec précision l'emplacement des demi-tons de la musica ficta et les choix d'accord existant à l'époque.

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