L’admiration, antichambre des passions dans La Princesse de Clèves

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2021

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Thibault Barrier, « L’admiration, antichambre des passions dans La Princesse de Clèves », Dix-septième siècle, ID : 10670/1.2dg2g7


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Cet article souhaite montrer que loin d’être d’emblée polarisée par les jeux complexes de la passion amoureuse, La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette, met au jour l’existence d’une passion constitutive de la vie affective elle-même : l’admiration. Les moments de « rencontre » qui déterminent le cours de l’intrigue voient ainsi l’effet de surprise précéder le déclenchement de l’amour. Or cette préséance de l’admiration est à la fois ce qui rend possible l’amour et en même temps interdit son accomplissement. La conception des passions qui se dégage ainsi du roman peut se lire comme une mise en scène et un prolongement de la théorie de Descartes qui, dans Les Passions de l’âme, faisait de l’admiration « la première de toutes les passions ».

This article aims to show that, far from being immediately focused on the complex games of the passion of love, Madame de La Fayette’s La Princesse de Clèves brings to light the existence of a passion that is constitutive of affective life itself: wonder. The moments of “encounter” that determine the course of the plot show that the effect of surprise occurs before the outbreak of love. Yet, this precedence of wonder is at the same time what makes love possible and what forbids its fulfillment. The conception of passions that emerges from the novel can be read as an effectuation of Descartes’ theory, which in The Passions of the Soul made wonder “the first of all passions.”

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