“This could only have been done by a person of the capitalist breed”: Retail price increases in the late Soviet Union (1977-1983)

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2023

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Anna Ivanova, « “This could only have been done by a person of the capitalist breed”: Retail price increases in the late Soviet Union (1977-1983) », Cahiers du monde russe, ID : 10670/1.2dmuuh


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L’article étudie une tentative de réforme de l’économie en Union soviétique tardive visant à réduire les pénuries de biens de consommation et freiner l’expansion du marché noir grâce à des augmentations successives des prix de vente des « biens non essentiels » entre 1977 et 1983. Selon l’un des principes majeurs de la science économique soviétique et contrairement à la pratique capitaliste, les prix ne devaient pas être fonction du marché, mais se baser sur le coût du travail investi dans la production. Avec les augmentations de salaires, les prix bas et stables devinrent la pierre angulaire d’une politique d’État visant la prospérité économique pour tous. Cependant, à la fin des années 1970, le gouvernement dut revenir sur ses principes et augmenta sensiblement les prix de « biens non essentiels », notamment des tapis, de la cristallerie, des voitures et des fourrures. La mesure visait principalement à contrer les trafiquants clandestins qui s’enrichissaient grâce à leur activité économique illégale et achetaient régulièrement ces articles à des prix artificiellement bas. Cependant, elle provoqua le ressentiment du public. Même si nombre de citoyens n’avaient pas l’intention d’acheter les biens dont les prix augmentaient, la seule annonce de l’augmentation du prix de ces articles de luxe mettait en lumière l’accroissement des inégalités et la trahison par l’État des principes socialistes.

The article studies an attempt at late Soviet economic reform consisting in mitigating consumer goods shortages and the growth of the black market, namely a series of retail price increases for “non-essential goods” between 1977 and 1983. A major principle of Soviet economics was that in contrast to capitalist countries, prices in the Soviet Union were supposed not to be defined by the market, but were to be based on the cost of labor invested in production. Low stable prices, together with rising wages, became the cornerstone of a state policy designed to bring about widespread economic prosperity. By the end of the 1970s, however, the government had to compromise its principles and significantly increased prices for “non-essential goods” such as rugs, crystalware, cars, and furs, among others. The goal of this measure was primarily to retaliate against underground dealers who grew rich thanks to their illegal economic activity and regularly purchased these luxury items at artificially low prices. However, this policy provoked resentment among the broader population. While many citizens were not planning to buy the goods on which prices rose, the very announcement of price increases for luxuries spotlighted for them the growth of economic inequality and the state’s betrayal of socialist principles.

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