"Les contes de fées et les nouvelles de Madame d’Aulnoy (1690-1698): "L’imaginaire féminin à rebours de la tradition"

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1 janvier 1998

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Anne Defrance, « "Les contes de fées et les nouvelles de Madame d’Aulnoy (1690-1698): "L’imaginaire féminin à rebours de la tradition" », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.2e0eyz


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En publiant en 1690 son premier conte de fées littéraire, Marie Catherine le Jumel de Barneville, baronne d’Aulnoy, fait accéder à la littérature un jeu de salon dont toute la cour raffole. D’autre auteurs, féminins pour la plupart, lui emboîtent le pas: la mode des contes de fées déferle sur le XVIIIe siècle. Le statut marginal du genre merveilleux a permis à Madame d’Aulnoy de secouer prudemment les valeurs et les normes d’une société en crise. Fenêtres ouvertes sur l’imaginaire féminin d’une époque, ses œuvres badines et alertes jouent de manière ambiguë avec la tradition littéraire. Habile en l’art de satisfaire ingénument quelques fantasmes subversifs, la conteuse nouvelliste s’abrite sous le prestigieux manteau d’une mythologie qu’elle malmène et détourne.Ainsi s'inscrit-elle résolument du côté des novateurs dans le grand débat opposant partisans des Anciens et défenseurs des Modernes.La 1e partie de l'ouvrage s'intéresse au premier conte de fées littéraire français, inséré dans un roman, "Histoire d'Hypolite comte de Duglas", ainsi qu'aux récits-cadres (dont deux nouvelles espagnoles et une française) inclus dans les recueils des "Contes des fées" et "Nouveaux Contes des fées". Ces textes offrent diverses mises en scènes de la situation de contage et opèrent la valorisation du nouveau genre littéraire en quête d'autorité. La seconde partie offre une étude des personnages de prédilection de la conteuse (fées, animaux, pères et mères). La 3e partie s'intéresse à l'usage de la mythologie, et la dernière, inspirée par la psychanalyse freudienne, étudie la dimension fantasmatique des contes (relativement, surtout, aux pulsions orale et scopique). L'ouvrage s'achève sur l'étude d'un motif romanesque, le travestissement identitaire.

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