2023
Ce document est lié à :
https://shs.hal.science/halshs-04568542v1
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/11ucw
http://creativecommons.org/licenses/by-sa/
Jean-Yves Barbier, « L’aqueduc de Fontanières : un cinquième aqueduc romain à Lyon ? », HAL SHS (Sciences de l’Homme et de la Société), ID : 10.4000/11ucw
Des vestiges d’aqueduc encore signalés à la fin du XIXe s. sur le versant oriental des collines au sud de Fourvière figuraient sur les cartes du réseau hydraulique lyonnais avant d’être curieusement écartés des travaux de synthèse du XXe s., focalisés sur les quatre grands et prestigieux aqueducs exploitant, dans le Rhône et jusque dans la Loire, les ressources en eau distantes du mont d’Or ou des marges orientales du Massif central. Ils seraient tombés dans l’oubli si la reconnaissance fortuite d’un tronçon de canal dans la cave d’une maison à La Mulatière (Métropole de Lyon) n’avait pas relancé recherches en archives et prospections visuelles sur le terrain, dont les résultats inédits posent trois jalons sur le tracé d’un cinquième aqueduc lyonnais. De bien moindre envergure, mais de gabarit appréciable, il drainait vers le nord, en direction du vallon de Choulans, des sources proches, disponibles au flanc des formations géologiques complexes qui dominent la Saône au sud de Lyon/Lugdunum. Ces ressources complémentaires, conduites à une altitude de 223 m trop basse pour atteindre le sommet de la colonie, pouvaient desservir des étages topographiques intermédiaires de son suburbium au droit de l’ancien confluent du Rhône et de la Saône. Cette tentative de restitution partielle du tracé de l’aqueduc de Fontanières constitue une aide à la protection des vestiges et ouvre le champ aux opérations archéologiques qui pourraient être prescrites pour en améliorer l’étude.