2019
Cairn
Myriam Dao et al., « Nouveaux dialysats : quel acide dans le bain de dialyse ? », Néphrologie & Thérapeutique, ID : 10670/1.2e8e63...
L’ajout d’acide acétique à faible concentration (3–7mmol/L) permet d’acidifier le dialysat et prévient ainsi la précipitation du bicarbonate avec les cations divalents. L’acide acétique n’est néanmoins pas dénué d’effets indésirables. D’autres acides, l’acide chlorhydrique et plus récemment l’acide citrique, ont été proposés pour s’en affranchir totalement. L’acide chlorhydrique permet théoriquement de s’affranchir des complications métaboliques engendrées par l’acétate. Cependant, sa forte acidité engendre des contraintes de fabrication, de conditionnements et d’utilisation. Le surcoût engendré par ces contraintes techniques et l’arrivée sur le marché des dialysats au bicarbonate acidifiés à l’acide citrique ont probablement freiné la généralisation des dialysats à l’acide chlorhydrique. Les intérêts potentiels de l’acide citrique sont multiples : la dialyse sans héparine, l’amélioration de la perméabilité de la membrane grâce à l’action anticoagulante de l’acide citrique, l’amélioration de la biocompatibilité, une meilleure stabilité hémodynamique en séance, le contrôle de l’acidose. Les résultats des études sont néanmoins contradictoires et de nombreuses questions, notamment quant à son impact sur le métabolisme phosphocalcique et acidobasique, restent ouvertes. À la lumière des données actuelles, il ne semble pas raisonnable de proposer le remplacement systématique de l’acide acétique par l’acide citrique.