2011
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Patrice Guillamaud, « La transcendance inversée. Étude critique sur l’immanence chez Michel Henry et introduction aux problématiques phénoménologiques de la renonciation et de l’immanental », Revue Philosophique de Louvain (documents), ID : 10.2143/RPL.109.3.2131170
Comme détermination positive de la transcendance, l’immanence n’est pourtant rien d’autre, chez Michel Henry, que l’inversion de cette dernière, ce qui fonde un monisme nouveau mais encore un monisme. Afin de conceptualiser cette même immanence mais aussi la différence entre le corps absolu et le corps organique et la différence entre la vie absolue et l’ipséité singulière, il faut avoir recours, par la médiation d’une reconnaissance de l’essence égologique comme renonciation, à la réintégration d’une nouvelle transcendance au sein même de l’immanence. C’est cette transcendance interne, non intentionnelle, qui rend corrélativement possible la pensée d’une transcendance absolue irréductible à cette même transcendance dans l’immanence. C’est enfin le concept d’immanental qui, comme absence absolue de distance entre des instances absolument hétérogènes, permet ultimement de penser la co-existence entre l’absolu immanent et l’absolu transcendant.