2014
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Olivier Dutour et al., « Paléopathologie de la guerre : l’exemple de la campagne de Russie », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques (documents), ID : 10670/1.2ed8d8...
La découverte récente de deux charniers datant de la retraite de Russie (hiver 1812), l’un en Lituanie contenant les restes osseux de plus de 3 000 soldats de la Grande Armée et l’autre en Fédération de Russie, qui en a livré près d’un millier, a permis de développer une recherche paléopathologique sur ce grand conflit militaire européen historique, abordé cette fois par les méthodes des sciences archéologiques et anthropologiques. Les résultats de cette recherche paléopathologique révèlent des signes de violence interpersonnelle, pour la plupart anciens et plus souvent par arme blanche que par arme à feu. Ils témoignent aussi de gestes liés à la chirurgie de guerre, de gestion des cadavres en temps de conflit (charniers) et de stigmates osseux de détroussement des corps. Si certaines de ces observations appartiennent à ce contexte historique précis, d’autres sont tout à fait comparables à celles de périodes plus anciennes, ouvrant une perspective diachronique à la paléopathologie de la guerre.