Les voyages du Père Charles Plumier (1646-1704) : des dessins de la faune et de la flore des îles françaises d’Amérique (Martinique, Guadeloupe et Saint Domingue) à la fin du XVIIe siècle

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2008

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Alice Hanomou, « Les voyages du Père Charles Plumier (1646-1704) : des dessins de la faune et de la flore des îles françaises d’Amérique (Martinique, Guadeloupe et Saint Domingue) à la fin du XVIIe siècle », Bulletin d’histoire et d’épistémologie des sciences de la vie, ID : 10670/1.2eslzm


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Botaniste du roi Louis XIV et dessinateur d’histoire naturelle, Charles Plumier (1646-1704) consacre sa vie à la découverte et à l’étude de la faune et de la flore des îles françaises d’Amérique lors de trois voyages en 1689/1690, 1693 et 1696/1697, durant lesquels il dessine tout ce qu’il découvre : ces modèles privilégiés sont les poissons et les espèces végétales le plus souvent non encore cultivées et connues en France et au Jardin du roi. A son retour, il compile ses manuscrits qu’il illustre de ses dessins au lavis de couleur et à l’encre noire, dessins sur papier exécutés d’après nature sur le terrain pendant ses expéditions. Il forme ainsi de grands volumes en maroquin rouge encore conservés aujourd’hui dans les fonds de la Bibliothèque centrale du Muséum national d’histoire naturelle et de l’Institut de France. Que ce soit pour ces planches ichtyologiques ou pour ces planches de botanique, le naturaliste les réalise avec autant de soin que d’application. Les poissons, qu’il pêche et dissèque lui-même, sont soit présentés tout simplement ou alors de façon très détaillés dans de véritables planches anatomiques très novatrices dans l’histoire de l’illustration ichtyologique, planches caractérisées par une exactitude scientifique reconnue par les savants du XIXe siècle comme Cuvier ou Lacepède. Les planches de botanique de Plumier, louées par le savant Jean Burmann, jouent un rôle primordial pour la connaissance des espèces de la flore antillaise, qui prennent vie grâce aux coups de pierre noire et au lavis de couleur. Le botaniste, privilégie, ici, la forme au détail anatomique, voulant conserver par l’image un maximum de spécimens. Les œuvres de Charles Plumier seront reconnues pour leur exemplarité par l’un de ses amis, le Peintre du roi et dessinateur scientifique Claude Aubriet (vers 1665-1742), qui s’en inspirent pour de nombreux vélins ichtyologiques et de multiples miniatures de botanique, dans lesquelles l’on retrouve le caractère talentueux de cette figure incontournable du milieu scientifique parisien de la première moitié du XVIIIe siècle.

Botanist of King Louis XIV, as well as passionate about sketching natural history, Charles Plumier (1646-1704) dedicated his life to the discovery and study of fauna and flora in the French Antilles through three voyages - 1689/1690, 1693 and 1696/1697, during which he drew everything he discovered : his favourite models being fishes and vegetal species, as yet unknown to France and not cultivated in the Garden of the king. After he returned to France, he compiled his manuscripts, illustrating them with his lavis and black ink drawings on paper, realised during his expeditions. He created a collection of huge red leather manuscript volumes, still preserved to this day in the collection of the Bibliotheque Centrale of the Museum National d’Histoire Naturelle et de l’Institut de France. Being for his ichthyologic plates or his botanic plates, this naturalist realised them with as much care as attention. Fishes, which he caught and cut himself, are presented either very simply or in as much details as possible in truly anatomic plates, which were very innovatory in the history of ichthyologic illustrations, characterised by scientific precision renowned by the XIXth century scientists, such as Cuvier or Lacepede. Plumier’s botanic plates, praised by the scientist Jean Burmann, played a primordial role in the extension of the knowledge of species of the Antilles flora, which became alive through strikes of black ink and au lavis. In this example, the botanist gives priority to the shape rather than the anatomic detail, wishing to retain a maximum amount of specimens on paper. The works of Charles Plumier will be recognised for their exemplarity by one of his friends, the Painter of the King and scientific artist Claude Aubriet (around 1665-1742), who was truly inspired for his numerous ichthyologic vellum and miniatures of botanic, in which we recognise the talented touch of this inevitable figure of the Parisian scientific milieu of the first half of XVIIIth century.

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