2005
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Vincent Tabbagh, « Formation et activités intellectuelles des évêques d’Anjou, du Maine et de Provence à la fin du Moyen Âge », Publications de l'École Française de Rome (documents), ID : 10670/1.2f174c...
Entre 1360 et 1380, 125 évêques ont dirigé l’un des treize diocèses de Provence, celui du Mans ou celui d’Angers. Leur formation dépend de leur statut ecclésiastique, puisque les 27 mendiants ont eu un parcours spécifique dans les studia de leur ordre, accentuant leur apprentissage philosophique ou théologique, alors que moines, chanoines réguliers et séculiers sont majoritairement passés par les universités, qui en ont fait des juristes. Quelques-uns n’ont reçu que l’éducation chevaleresque qu’impliquait leur naissance. Au moins 24 d’entre eux possédèrent des livres, de quelques traités juridiques ou manuscrits liturgiques à de véritables collections. Ces lecteurs sont parfois aussi des écrivains, mais aucun n’a laissé une oeuvre vraiment marquante. Leur curiosité les porte vers l’histoire et surtout les sciences naturelles, très peu ont été attirés par la littérature païenne antique alors que les Pères latins sont souvent en bonne place dans leurs bibliothèques. Leur activité intellectuelle, lorsqu’ils l’ont développée et qu’on peut la saisir, ne se rattache pas à une réflexion pastorale,