The uses of globalization : international mobility and labor markets in France Les usages de la mondialisation : mobilité internationale et marchés du travail en France En Fr

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25 octobre 2016

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Denis Colombi, « Les usages de la mondialisation : mobilité internationale et marchés du travail en France », HAL-SHS : sociologie, ID : 10670/1.2f25ct


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Résumé En Fr

Since the 1980's, international mobility appears to be a significant tendency on french labor markets. At some time in their careers, more and more people become “expatriates”. In addition, the injunction to be “international” grow stronger in Higher Education, among labor markets and within a firm. In this dissertation, we study careers of highly qualified and qualified French migrants also known as “expatriates” in order to understand globalization and its effects on labor markets. These qualified migrants live between globalization’s elites and non-qualified migrants and assign value to what they call themselves “international”. By the means of biographical interviews and sequence data stemming from the Histoire de vie 2003 survey (Insee) and the Trajectoires et Origines 2008 survey, we argue that international mobility is a national phenomenon. People do not run away from France but are asked to become “international” by the labor markets’ rules, and, even when they are abroad, a lot of them still have “national careers”. “International careers” are better understood as a product of domestic labor markets transformations. Indeed, it is a way for some domestic actors to achieve domestic objectives: workers who want a (better) job, professionals who are seeking a juridiction, middle classes in struggle with upper classes. Thereby this dissertation is a contribution to the sociological analysis of careers, markets and social classes.

Depuis les années 1980, la mobilité professionnelle internationale a pris de l'importance en France, à la fois comme phénomène en expansion quantitative et comme injonction à laquelle sont confrontés les travailleurs, aussi bien dans l'enseignement supérieur que sur les marchés du travail ou au sein des entreprises. Cette thèse vise à étudier ce phénomène en s'intéressant aux migrants qualifiés que l'on appelle le plus souvent « expatriés » : situés entre les élites de la mondialisation et les migrants sans qualifications, ceux-ci appartiennent à des classes moyennes et supérieures qui valorisent fortement l'« international » et la mondialisation. A partir d'une enquête combinant une série d'entretiens et l'exploitation des enquêtes Histoire de Vie 2003 (Insee) et Trajectoires et Origines 2008 (Insee/Ined), il s'agit de défendre la proposition suivante : les enjeux de la mobilité internationale sont avant tout nationaux. Loin de constituer une fuite ou une libération du cadre national, les carrières « internationales » sont le produit de celui-ci, et y restent bien souvent attachées. On montre en effet que de tels parcours sont à la fois la traduction et le reflet de transformations à l’œuvre sur les marchés du travail nationaux : l'internationalisation se comprend comme une stratégie de lutte pour des individus (pour obtenir des emplois) et des groupes (des professions mais aussi des fractions de classe) au sein de l'espace national. La thèse explore ces transformations et apporte ainsi une contribution à la sociologie des carrières, des marchés du travail et des classes sociales.

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