« entre soi » : le rôle des fermetures résidentielles dans la reproduction des inégalités sociales.

Fiche du document

Date

24 janvier 2008

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Renaud Le Goix et al., « « entre soi » : le rôle des fermetures résidentielles dans la reproduction des inégalités sociales. », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.2hka1x


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

La contribution porte sur les enclaves fermées et les rues privées, dont on pense généralement qu'elles incarnent l'émergence d'un mode d'urbanisme dont la fermeture remettrait en cause la nature de l'espace urbain. Toutefois, ce phénomène est-il en France aussi nouveau qu'on le pense généralement ? Ne s'agit-il pas d'un phénomène enraciné dans les logiques qui ont fait et font la ville capitaliste (droits de propriété, rente foncière...) ? Et quelles en sont les conséquences en termes de sociabilité dans le voisinage, et dans les rapports à l'espace public ? On étudie ces processus de rétractation de l'espace public dans le cadre du développement des voies privées et des lotissements fermés dans le val de Bièvre (banlieue sud de Paris) très marqué par la multiplication de petits lotissements fermés côtoyant de vieux noyaux villageois rejoints par la périurbanisation. Bien qu'à vocation initialement privée, ces espaces résidentiels entretiennent d'étroites relations avec des espaces à vocation publique : voierie, parcs, espaces de loisirs, dont ils tirent l'essentiel de leur rente de site et de situation.Par l'étude de ces lotissements fermés, on cherche à évaluer si la séparation morphologique et juridique est la marque d'une volonté de séparation sociale. La fermeture est-elle fondée socialement, motivée par les choix résidentiels et les pratiques quotidiennes ? Ne sommes-nous pas plutôt en présence d'une forme de discours (des promoteurs immobiliers) mettant en avant une valeur ajoutée d'un produit immobilier ?Un première partie porte sur le contexte d'apparition des fermetures et des séparations en région parisienne, en dégageant la dimension historique et les logiques d'appropriation de l'espace de ces enclaves. Le dépouillement d'une enquête sur 75 résidents de ces quartiers préciseront ensuite les implications sociales de l'appartenance à des espaces résidentiels démarqués de l'espace public, ainsi que les modalités de leur insertion dans la ville, étudiées en termes d'usage des équipements publics de loisirs, de déplacements domicile-travail, et de stratégies résidentielles.Les résultats démontrent que- le déterminant de la fréquentation et des pratiques de l'espace public ont plus à voir avec le niveau d'étude, l'âge des résidents et leur niveau socio-professionnel qu'avec la nature du lotissement, ouvert ou fermé. - les éléments de différenciation ne sont pas tant à chercher au niveau du lotissement qu'au niveau de la commune. - l'appartenance communale détermine plus les critères de différenciation que les stratégies au niveau du lotissement.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en