La Nature et le corps du roi : Réflexions sur l’idéologie politique des temps carolingiens

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2022

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Geneviève Bührer-Thierry, « La Nature et le corps du roi : Réflexions sur l’idéologie politique des temps carolingiens », Annales. Histoire, Sciences Sociales, ID : 10670/1.2hz7f6


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Dans son livre La Nature et le roi. Environnement, pouvoir et société à l’âge de Charlemagne (740-820), Jean-Pierre Devroey traite en profondeur, à travers plusieurs chapitres, de la personne du roi dans la bonne marche du monde, mettant ainsi en évidence la pluralité des héritages dans la construction idéologique du monde carolingien. Se poser la question de la place du roi au sein de la Nature permet d’appréhender cette médiation si particulière, qui repose en grande partie sur le corps du roi et puise à différentes traditions, largement reformulées dans le cadre d’une pensée chrétienne. Depuis les influences insulaires, notamment irlandaises, jusqu’à la culture de cour de la fin du ixe siècle, on possède des indices montrant que le corps du roi carolingien – mais sans doute aussi celui de la reine – constitue un élément de stabilité au sein du cosmos dont il garantit l’équilibre à condition de rester dans la « voie droite ». Ces conceptions s’estompent largement après le xie siècle dans la mesure où le roi n’est plus reconnu comme médiateur privilégié entre le Nature et la surnature.

Several chapters of Jean-Pierre Devroey’s book La Nature et le roi. Environnement, pouvoir et société à l’âge de Charlemagne (740-820) explore the role of person of the king in the proper functioning of the world, thus highlighting the plural heritages present in the ideological construction of the Carolingian world. Reflecting on the king’s place in nature reveals a particular form of mediation, based largely on the royal body and drawing on different traditions reformulated within the framework of Christian thought. Insular influences (notably Irish), together with the court culture of the late ninth century, suggest that the body of the Carolingian king—and probably also that of the queen—formed an element of stability within the cosmos, guaranteeing its equilibrium as long as they remained on the “right path.” However, these concepts largely faded away after the eleventh century, with the king no longer recognized as a privileged mediator between nature and the supernatural.

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