La blue note, passé, réminiscence et mémoire pour un monde futur

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La torsion de la voix est liée au jazz dès ses débuts, reprenant entre autres le scat des bluesmen chantant en onomatopées distordues, sorte de « lalangue » scandée et dansante. Elle surgit comme une victoire sur une quête terrible du silence. Entre l’infini du blues de la campagne américaine et la finitude du jazz des cités bondées, ces musiques entretiennent des histoires de mémoires et des histoires de temporalité, d’espaces et d’urbanisme. Le blues renoue avec un rapport interdit entre le silence, la musique et la mort. Le jazz, lui, fait naître des ancêtres... musique pour le mythe, musique pour la lutte, il invente ses cosmogonies et sa modernité. En même temps, le jazz invente son hors-monde déchirant : il se révolte contre les berceuses des groupes sociétaux dominants.

From its early development until the present day, Jazz has integrated from Blues rough distorted voices. It has assimilated also from Blues the scat singing, a vocal improvisation with meaningless sounds. Those voice works arise as a victory over a terrible quest for silence. In between the Blues (born in the infinite of American countryside) and the jazz (from the finiteness of crowded cities) those musics create histories of memories and histories of temporality, space and city planning. Blues comes back to a prohibited link between silence, music and death. Jazz, music for the myth, music for the struggle, invents ancestors, cosmogonies, and modernity. It invents also, at the same time, an escape: a rebellion against dominant societal group’s lullabies.

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