29 novembre 2023
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Mélanie Fondrillon et al., « Appréhender les terres noires sur le terrain en contexte préventif : quelques exemples d’application à Bourges (France) », HAL-SHS : archéologie, ID : 10.34692/9hx9-0a21
Des fouilles récentes d’archéologie préventive, menées dans le centre historique de Bourges, ont permis la mise au jour ponctuelle de dépôts sombres et homogénéisés, attribués à diverses périodes, allant de la fin de La Tène Final au Bas Moyen Âge. L’identification de ces dépôts au faciès de « terres noires » a reposé sur plusieurs critères sédimentaires, mis en œuvre sur le terrain par les archéologues et les géoarchéologues. Lors des fouilles, ces niveaux ont été appréhendés en couplant une approche archéologique classique (fouille fine, enregistrement, stratigraphie) et une démarche géoarchéologique (description macroscopique fine et étude en séquences, tests chimiques, colorimétrie). La fouille de ces niveaux, associée à la collecte du mobilier archéologique et à un échantillonnage multiple (micromorphologie, géochimie, palynologie, microarchéologie, etc.), met en évidence la diversité des dépôts et des conditions de milieu associées à l’usage des activités et des espaces. Les perspectives méthodologiques concernent d’une part le développement d’une approche stratigraphique, géoarchéologique et spatiale des terres noires dès la phase de terrain, d’autre part, l’application de protocoles d’analyse des sols et de leurs constituants en routine, et enfin un échantillonnage et des études mobilières raisonnés et problématisés, avec une intégration des études spécialisées à l’ensemble de la chaîne opératoire archéologique.