Exposition de la population française aux résidus de médicaments vétérinaires dans l’alimentation

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2020

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Hélène Bernard et al., « Exposition de la population française aux résidus de médicaments vétérinaires dans l’alimentation », Environnement, Risques & Santé, ID : 10670/1.2k3jfn


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En France, plus de 300 substances actives sont autorisées en médecine vétérinaire. Si l’évaluation du risque a priori est bien définie et l’encadrement réglementaire bien établi, la connaissance de l’exposition réelle est peu documentée. L’objectif de cette étude est d’estimer l’exposition de la population à ces résidus de médicaments et de la comparer aux doses journalières admissibles (DJA), afin d’évaluer le risque pour la population. L’exposition alimentaire de 2 624 adultes et 1 455 enfants à 215 résidus de médicaments vétérinaires a été estimée en combinant les données de consommation issues de la seconde étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA 2) avec, d’une part, les limites maximales de résidus (LMR) fixées dans les aliments et, d’autre part, les données des plans de surveillance/plans de contrôle (PS/PC) de 2017 coordonnés par la Direction générale de l’alimentation (DGAL). Près de 90 % de ces données étant censurées, un scénario minimisant l’exposition et un scénario la maximisant ont été simulés. Sur 102 substances disposant d’une LMR et d’une DJA, 87 ont été recherchées dans les PS/PC. Les résultats obtenus sur la base des LMR ont été affinés par ceux obtenus par les PS/PC. Les expositions à deux antiparasitaires, le triclabendazole et l’albendazole, présentaient des dépassements de la DJA chez les enfants sous l’hypothèse haute, respectivement de 42 % et 17 %. Des suspicions existent pour 17 molécules dont les expositions n’ont pu être affinées par les résultats des PS/PC, car non analysées spécifiquement dans les matrices contribuant fortement à l’exposition alimentaire. En conclusion, l’exposition de la population aux molécules traitées est globalement inférieure aux DJA, en particulier chez les adultes, mais des suspicions de dépassements existent chez les enfants. Pour les molécules concernées, une étude de type « étude sur l’alimentation totale », c’est-à-dire dans les aliments préparés tels que consommés, permettrait de conclure.

In France, more than 300 active substances are authorized in veterinary medicine. While the a priori risk has been assessed and the regulatory framework well established, knowledge of actual exposure is poorly documented. The purpose of this study is to estimate the exposure of the French population to veterinary drug residues and to compare it to the recommended acceptable daily intakes (ADI) for these substances, to determine if there is a risk for the population. The dietary exposure of 2624 adults and 1455 children to 215 veterinary medicine residues was estimated by combining consumption data from the 2nd National Individual Study of Food Consumption (INCA 2), first with maximum residue limits (MRL) for foodstuffs, and second with the data from the 2017 report on the monitoring of veterinary medicinal product residues, managed by the French general directorate for food. Since almost 90% of these data are censored, minimal and maximal scenarios were considered. Of the 102 substances that have an MRL and an ADI, 87 were tested in monitoring programs. After refining the MRL results with those from the monitoring program, exposure to two antiparasitic treatments, triclabendazole and albendazole, significantly exceeded the ADI for children, under the high assumption, by 42 and 17%, respectively. Suspected exceedances of ADI were found for 17 molecules, whose exposures were not refined by monitoring programs because they were not specifically analyzed in matrices strongly contributing to food exposure. In conclusion, population exposure for the substances studied was lower overall than their ADI, particularly for adults. Nevertheless, suspected exceedances of ADI were identified for children. For the substances in question, a Total Diet Study (TDS)-like study, that is, a study carried out in prepared foods, would provide more conclusive results.

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