Ordonner le clergé sur le terrain. La réorganisation de la vie religieuse à Sithiu après les conciles de 816-817

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2024

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Brigitte Meijns, « Ordonner le clergé sur le terrain. La réorganisation de la vie religieuse à Sithiu après les conciles de 816-817 », Cahiers de civilisation médiévale, ID : 10670/1.2kk1if


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Durant son abbatiat, l'anglo-saxon Fridogise (r. 820-d. 833), chancelier de Louis le Pieux et également abbé de Saint-Martin de Tours, réorganisa radicalement la vie institutionnelle de l'abbaye de Sithiu, qui se composait de deux noyaux religieux. Désormais, l'église Notre-Dame, située dans la ville naissante de Saint-Omer, serait desservie par trente chanoines, tandis que le monastère de Saint-Bertin, situé dans les marais tous proches de l'Aa, accueillerait soixante moines. La seule source historique décrivant les actions de Fridogise sont les Gesta abbatum Sithiensium, écrites plus d'un siècle plus tard par Folcuin, et ce moine de Saint-Bertin a dépeint Fridogise dans les tons les plus sombres. L'objectif de cette contribution est d'analyser de manière critique la description proposée par Folcuin de ce moment charnière de l'histoire de son abbaye, et d'interpréter les efforts de réforme de Fridogise dans leur contexte historique particulier, à savoir la mise en œuvre sur le terrain des règlements des conciles d'Aix-la-Chapelle de 816-817.

‪During his abbacy, the Anglo-Saxon Fridugis (r. 820-d. 833), chancellor of Louis the Pious and also abbot of St. Martin in Tours, brought about a radical reorganization of the institutional life in the abbey of Sithiu, which consisted of two religious nuclei. Henceforth, the Church of Our Lady in the emerging town of Saint-Omer, was to be served by thirty canons, whereas the monastery of St. Bertin, situated in the marshes of the river Aa nearby, was to accommodate sixty monks. The only historical source describing Fridugis’ sweeping actions is the Gesta abbatum Sithiensium, written more than a century later by Folcuin and this St. Bertin monk portrayed Fridugis in the darkest of tones. The aim of this contribution is to critically analyse Folcuin’s depiction of this pivotal moment in his abbey’s history and to interpret Fridugis’ reform efforts in their particular historical context, i.e. the implementation on the ground of the regulations of the Aachen Councils of 816-817.‪

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