2 juin 2014
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Marc Goldschmit, « L'écriture de l'exil et l'hypothèse du Marrane (Kafka, Benjamin, Derrida et au-delà) », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.2l6z1r
La représentation de l'exil n'efface pas sa douleur, mais initie un mouvement de retour sur soi du sujet. L'exil est en excès sur la représentation, il lui faut une écriture sans appui que nous recherchons ici à travers quatre ellipses: 1/ l'exil de l'exil des écrivains juifs allemands chez Kafka, qui ne peuvent ni écrire, ni ne pas écrire. 2/ L'exil transcendental des vivants et des morts pour Benjamin qui appelle une tout autre écriture de l'histoire. 3/ L'exil antérieur de la circoncision de la langue chez Derrida, à laquelle répond la réaffirmation du corps et du nom, du sexe et de la signature. 4/ Le double exil judéo-chrétien des marranes comme figure imaginaire du secret de l'exil, auquel ne peut répondre qu'une mémoire de l'immémorial.